Vidéo La difficulté de se déplacer en fauteuil roulant, toujours une réalité à Paris

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Depuis son accident en 2018, Virginie se déplace en fauteuil roulant à Paris. Brut l’a suivie le temps d’un trajet entre chez elle et la supérette où elle fait ses courses, à une rue de là. Pavés, obstacles sur les trottoirs, escaliers non adaptés… Chaque déplacement de la jeune femme est semé d’embûches.
VIDEO. Handicap : la difficulté de se déplacer en fauteuil roulant persiste à Paris Depuis son accident en 2018, Virginie se déplace en fauteuil roulant à Paris. Brut l’a suivie le temps d’un trajet entre chez elle et la supérette où elle fait ses courses, à une rue de là. Pavés, obstacles sur les trottoirs, escaliers non adaptés… Chaque déplacement de la jeune femme est semé d’embûches. (Brut.)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions
Depuis son accident en 2018, Virginie se déplace en fauteuil roulant à Paris. Brut l’a suivie le temps d’un trajet entre chez elle et la supérette où elle fait ses courses, à une rue de là. Pavés, obstacles sur les trottoirs, escaliers non adaptés… Chaque déplacement de la jeune femme est semé d’embûches.

En avril 2018, j'étais partie six mois faire le tour de l'Amérique du Sud en sac à dos, toute seule. J'ai fait un cours de surf qui s'est mal passé. Et depuis, je suis tétraplégique incomplète. Ça signifie que ma moelle épinière a été touchée au niveau cervical”. Depuis, Virginie, qui habite à Paris, se déplace en fauteuil roulant. “Crottes de chien”, trottoirs “pas assez abaissés”, poubelles laissées au milieu du trottoir… À chaque sortie, elle doit composer avec de nouveaux obstacles. “J'ai toujours besoin de faire appel à quelqu'un, que ce soit pour rentrer dans un magasin, pour pousser un vélo ou une poubelle. Je peux rarement être autonome” déclare la jeune femme. Elle ne peut pas non plus accéder à un certain nombre d’anciens bâtiments ou immeubles anciens qui disposent d’une “petite marche” infranchissable en fauteuil roulant. “J'ai pas mal d'amis qui habitent dans ce type d'immeuble que je ne peux pas aller voir, à moins forcément qu'ils aient à descendre, mais en autonomie, je ne peux pas y aller.”

"Ce qui me fait me sentir le plus handicapée, c'est l'environnement qui n'est pas adapté" 

Lorsqu’elle sort boire un verre dans un bar, il est aussi très fréquent que les toilettes soient “en sous-sol et sans ascenseur, donc impossible d’y aller” explique Virginie. “Ce qui est épuisant, c'est de devoir constamment tout vérifier pour ne pas tomber, pour ne pas déraper sur la route. La chose qui nous faciliterait le plus la vie, c'est qu'on nous donne un coup de pouce au niveau de l'accès, du regard qu'on porte sur nous et qu'on réduise les incivilités dans la rue. On en voit beaucoup trop encore. Donc en essayant d'être un minimum empathique, ça nous faciliterait grandement la vie” affirme la jeune femme qui cite notamment les vélos mal garés, les poubelles laissées au milieu du trottoir, les crottes de chien non ramassées ou encore les places handicapées de stationnement occupées “sans avoir la carte”. “Aujourd'hui, mon handicap est ce qu'il est, je suis en fauteuil, OK, mais finalement, ce qui me fait sentir le plus handicapée, c'est l'environnement qui n'est pas adapté. C’est ça qui est franchement le plus difficile” confie Virginie. 

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