1 500 internes en moins cette année : "Ça impliquera forcément une nouvelle charge de travail", prévient l'Intersyndicale nationale des internes

D'après le vice-président de l'Intersyndicale nationale des internes, cette baisse du nombre d'internes à la rentrée va allonger le temps d'attente des patients de manière "inévitable".
Article rédigé par franceinfo
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Le CHU de Dijon le 21 septembre 2023. (EMMA BUONCRISTIANI / MAXPPP)

"Le fait qu'il y ait une baisse de 1 500 internes cette rentrée, ça impliquera forcément une nouvelle charge de travail pour les internes", prévient vendredi 16 août sur franceinfo Yassine Bahr, vice-président de l'Intersyndicale nationale des internes, interne de Chirurgie viscérale et digestive au CHU de Caen.

Le gouvernement a ouvert 8 000 postes d'internes à la rentrée, soit 1 500 de moins qu'en 2023. Yassine Bahr redoute donc que la charge de travail "qui est déjà énorme" devienne "d'autant plus importante par la suite". Il rappelle que dans les gros centres hospitaliers, les internes "font déjà tourner les services" et représentent "40% des médecins présents dans les CHU". Et l'interne prévient des conséquences de cette diminution du nombre de nouveaux internes sur l'accueil des patients, avec "un impact sur les gardes et la permanence des soins pendant la nuit". D'après lui, cela va allonger le temps d'attente des patients de manière "inévitable".

Le gouvernement évoque la possibilité de recruter des FFI, des "faisant fonction d'interne", qui sont d'après lui, "pour la majorité des médecins étrangers". Il salue "une belle idée" mais craint que ce soit "compliqué de les embaucher" d'ici novembre. "Ce sont des médecins qui ne viennent pas de France et qui nécessitent une formation, et ont parfois des difficultés même avec le langage", juge-t-il.

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