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À Luçon, face au manque de médecins généralistes, des consultations sont organisées à l’hôpital

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Article rédigé par franceinfo
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En Vendée, l’Agence régionale de santé des Pays de la Loire mène une expérimentation pour lutter contre les déserts médicaux et désengorger les urgences.  Des consultations de médecins généralistes au sein de l’hôpital de Luçon ont été mises en place. Tout le monde y trouve son compte. #IlsOntLaSolution

C’est une expérimentation qui doit durer un an. Il s'agit de permettre aux patients, privés de médecin traitant à Luçon et ses environs, de consulter un médecin généraliste directement à l’hôpital. Parmi les praticiens, le docteur Bertrand Guillon, qui d’habitude effectue des remplacements dans des cabinets de la Rochelle. Un nouveau dispositif qui a séduit ce jeune médecin : 

C’est agréable de pouvoir répondre à un besoin, à une espèce d’anxiété qu’ont les gens de ne pas avoir de médecin, donc, tout le monde est content finalement. Les patients s’y retrouvent, nous on s’y retrouve également parce que cela permet de revenir à l’hôpital, de travailler en équipe, et puis il y a quand même une accessibilité aux médecins spécialistes qui est plus rapide qu’en cabinet, où l’on est isolé

Bertrand Guillon

Médecin généraliste

Soulager les urgences

La Vendée, comme de nombreux départements, souffre d’un manque de médecins généralistes, en raison notamment des départs à la retraite. Ceux qui restent ne peuvent, très souvent, plus prendre de patients supplémentaires. C’est ce qui est arrivé à Aurélie, son médecin a cessé son activité et n’a pas trouvé de remplaçant. Pour elle, ce nouveau système de vacations à l’hôpital est le bienvenu : "Je ne voudrais pas engorger les urgences juste pour ça, pour des petits maux entre guillemets qu’un médecin généraliste peut traiter. J’en ai appelé plein d’autres qui m’ont dit qu’ils ne pouvaient pas prendre de nouveaux patients".  

En Vendée, on estime que 10 à 15% d'habitants n'ont plus de médecin traitant, et forcément ce sont donc les urgences qui en pâtissent. Des urgences comme partout, débordées face à ce phénomène. "On a, depuis maintenant un peu plus de dix ans, vu le nombre de passages aux urgences multiplié par deux. De 90 000 à 180 000 passages par an", précise Etienne Le Maigat, directeur territorial pour la Vendée de l’ARS des Pays de la Loire, qui a investi deux millions d'euros pour mettre en place ce dispositif,  et l'ouverture d'un numéro, le 116 117, qui permet de réguler les urgences et de diriger les patients vers ces consultations. En tout, sept centres de consultations, assurées par des généralistes remplaçants ou des médecins retraités depuis peu, seront opérationnels dans les semaines et les mois à venir dans les hôpitaux vendéens.

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