Chirurgie : déprime à l'hôpital public
Rester ou partir ? À l'hôpital public, les chirurgiens sont de plus en plus nombreux à se poser la question.
En moins de trois ans, 57 chirurgiens ont quitté l'assistance publique de Paris pour le privé. France 2 est partie à la rencontre de ces professionnels de la santé. Pour magner le bistouri derrière le masque de l'assistance publique, il semble qu'il faille avoir la foi et un moral d'acier. "On fait de moins en moins de choses pour les malades et de plus en plus de choses pour la gestion", remarque Mickaël, chirurgien. Retards en cascades, panne de matériel, pénurie de personnel, le quotidien d'un chirurgien est souvent un casse-tête.
Et côté privé...
Ils sont donc nombreux à penser quitter l'amiral de l'hôpital public. Quand certains franchissent le pas, il faut alors se créer une nouvelle clientèle, et ça peut prend du temps. Changement de décor avec l'hôpital public et nouvelles méthodes de travail. "La différence c'est que c'est des structures un peu plus familiale, un peu plus humaine et surtout on travaille avec des gens qui sont fixes", explique Marc-David, chirurgien. La clinique met à disposition du chirurgien le bloc et une partie du personnel. En contrepartie le praticien lui reverse 5% de son chiffre d'affaires. Marc-David gagne 10 000 euros par mois. C'est 30% de plus que dans le secteur public. Mais de son côté, Mickaël l'affirme : "Malgré les difficultés (de l'assistance publique ndlr), je crois que ça vaut le coup de rester."
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