Document : au cœur des urgences
Le personnel de l’hôpital la Côte Fleurie, à Cricquebœuf dans le Calvados, a rejoint le mouvement de grève et se prépare à un été compliqué.
Petits bobos, graves blessures, grandes détresses… Les urgences, le lieu de tous les maux. Mais elles s’épuisent et jugent les réponses des politiques insuffisantes. France 2 a passé 24 heures aux urgences de l’hôpital la Côte Fleurie, à Cricquebœuf (Calvados), pour comprendre la grève. Infirmiers, médecins, ambulanciers, ils sont une trentaine pour gérer le service 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. Les effectifs sont déjà insuffisants l’hiver et ils vont devoir faire face à afflux de personnes cet été. Ils demandent l’embauche d’une dizaine de soignants depuis des mois, mais pas seulement : ils n’ont pas d’agent d‘entretien ni d’agent de sécurité.
154 services des urgences en grève
Le service a rejoint le mouvement de grève il y a un mois. L’annonce d’une prime de risque de 100 euros net par mois par Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, n’a pas entamé leur motivation. Arsalene Ben Hammouda a repris la tête du service des urgences fin 2016. Depuis, il se démène. Il n’a plus que quelques jours pour boucler le planning d’août, mais les médecins manquent. "C’est le système D en permanence pour trouver des médecins", avoue-t-il. La colère des blouses blanches ne retombe pas. Mardi 2 juillet, 154 services des urgences étaient en grève.
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