Hôpital de Pointe-à-Pitre : des décès suspects ?
La mortalité au CHU de Pointe-à-Pitre serait en forte hausse : quatre mois après l'incendie qui a détruit une partie du bâtiment, la totalité du matériel n'a pas été remplacée. Une déficience de moyens qui pourrait être à l'origine d'une quarantaine de décès.
Un pic de surmortalité inhabituel à l'hôpital de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe depuis le début de l'année : c'est ce que dénoncent des membres du personnel du CHU. Depuis l'incendie fin novembre qui a détruit une partie de l'hôpital, l'accueil des malades est dispersé un peu partout sur l'île. Une situation dégradée qui a compliqué la prise en charge des patients. Excédé par ces conditions de travail, un collectif crée par des syndicats et des médecins a comptabilisé 43 décès supplémentaires par rapport à la même période l'an dernier. 43 décès supplémentaires en dix semaines, un chiffre contesté par l'Agence régionale de santé.
Un tiers des 3 000 agents hospitaliers en arrêt maladie
Toutefois, sur l'antenne de Guadeloupe 1ère, la direction a reconnu qu'il y a bien eu un pic de surmortalité, mais sans en préciser l'importance. "Ce pic-là peut s'expliquer de manière très variable, avec des problématiques d'équipement, des problématiques d'éparpillement du CHU, mais aussi, on voit bien que cette période connaît un fort absentéisme qui génère des difficultés de prise en charge", explique Valérie Denux, directrice de l'Agence régionale de santé de Guadeloupe. Depuis plusieurs semaines, un tiers des 3 000 agents hospitaliers est en arrêt maladie pour protester contre les conditions de travail. L'Agence régionale de santé doit annoncer jeudi une réorganisation complète des soins .
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