64% des directions des hôpitaux affirment avoir beaucoup de mal à recruter. Jeudi 31 août, la Première ministre a annoncé plusieurs hausses de rémunération, pour un montant de plus d’un milliard d’euros. De quoi satisfaire les revendications du personnel ?
Infirmière depuis quatre ans, Dyna Pereira travaille 12 heures par jour, quand elle ne fait pas d’heures supplémentaires. Aujourd’hui, comme d’habitude, les soins s’enchaînent sans arrêt. "Des fois clairement, on a l’impression de bâcler notre métier, parce qu’on ne prend pas le temps", constate l’infirmière.Àl’hôpital Sainte-Camille (Bry-sur-Marne), la gestion du service de chirurgie viscérale est un casse-tête.
15 000 postes d’infirmières non pourvus fin 2022
Pour contrer la pénurie de soignants, le gouvernement promet, à compter du 1erjanvier 2024, une revalorisation pour les infirmiers et aides-soignants. Leurs heures de nuit seront rémunérées 25 % de plus qu’en journée. Pour les dimanches et jours fériés, l’indemnité actuelle sera majorée de 20 %.
Mais pour ces infirmières, le compte n’y est pas. "Je travaille en moyenne deux dimanche par mois. C’est 49 euros le dimanche, donc avec la revalorisation ça sera à peine 10 euros de plus", indique Audrey. Selon la Fédération hospitalière de France, 15 000 postes d’infirmières étaient non pourvus fin 2022.
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