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Santé : le gouvernement veut contraindre les fabricants de protections périodiques à indiquer la composition de leurs produits

Selon les informations de France Inter et Libération, un décret est en préparation et doit être négocié avec les fabricants pour une application dès 2023.

Article rédigé par franceinfo - avec France Inter
Radio France
Publié Mis à jour
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Des protections périodiques, le 12 mars 2020. (STÉPHANIE BERLU / RADIO FRANCE)

Le gouvernement prépare un décret pour contraindre les fabricants de protections périodiques à indiquer la composition de leurs produits, révèlent jeudi 10 mars France Inter et Libération. L'objectif est de répondre à une question de "santé publique et environnementale", indique le ministre de la Santé à France Inter. Olivier Véran souhaite que les industriels du secteur inscrivent sur l'emballage de leurs produits la liste exacte "de tout ce qui compose les tampons, les serviettes hygiéniques et les coupes menstruelles". Le texte doit être négocié avec les fabricants, pour une application prévue au 1er janvier 2023.

Dans un rapport, publié il y a trois ans, l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) avait identifié un certain nombre de substances toxiques dans des tampons et serviettes hygiéniques. "On peut retrouver du glyphosate, qui vient du coton, en fonction de la manière dont il été cultivé", indique Maud Leblon, directrice de l’association Règles Élémentaires, contactée par France Inter. Elle pointe également des produits "qui peuvent provoquer des irritations, des inflammations, des rougeurs".

Selon Olivier Véran, cette obligation de transparence incitera les fabricants à améliorer d'eux-mêmes la composition de leurs protections, à l'image de la mise en place du nutriscore dans le domaine de l'alimentation. "Cela avait marché et le comportement des industriels a changé. Ils ont réduit le sucre dans les sodas, réduit le sel dans le jambon... Je suis convaincu qu'on arrivera aussi à un comportement vertueux de la part des fabricants de protections hygiéniques", affirme à France Inter le ministre de la Santé.

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