Cet article date de plus de neuf ans.

Le tabagisme passif serait responsable de troubles du comportement chez les enfants

Une étude met en avant un lien entre l'exposition précoce au tabac et le risque pour les enfants de développer des troubles des émotions et de la conduite.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Le tabagisme passif pourrait causer des troubles des émotions et du comportement chez les enfants, selon une étude dévoilée le 21 septembre 2015. (VOISIN / PHANIE / AFP)

Bronchites, asthme, otites… Ce n'est pas nouveau, le tabac est nocif pour les enfants. Mais une étude, dévoilée lundi 21 septembre dans la revue Plos One, ajoute un nouveau mal à la longue liste des affections dont il est responsable : le tabagisme passif entraînerait des troubles du comportements chez les plus petits. Menée par l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et l'université Pierre-et-Marie-Curie, cette étude prend en compte les données d'exposition au tabac avant et après la naissance, au domicile de 5 221 élèves de primaire de six grandes villes françaises.

Le tabagisme passif, "dans la période postnatale seule ou en association avec l'exposition pendant la grossesse, augmente le risque de troubles du comportement chez les enfants à l'école primaire", explique Isabella Annesi-Maesano, directrice de recherche à l'Inserm.

Des "altérations structurelles du cerveau"

Quelque 21% des enfants ayant participé à l'étude présentent des troubles émotionnels et des troubles de la conduite associés à l'exposition à la fumée de tabac pendant les périodes prénatale et postnatale. En cause, la nicotine, qui provoquerait des "altérations structuelles du cerveau" durant la grossesse et les premiers mois de la vie.

"Nos données indiquent que le tabagisme passif, en plus des effets sanitaires bien connus, doit être évité aussi en raison des troubles comportementaux de l’enfant qu’il peut provoquer", conclut Isabella Annesi-Maesano.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.