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Les urgentistes donnent le coup d'envoi d'une semaine de grèves des médecins

Le mouvement, qui débute lundi, devrait toucher 80% des urgentistes. Les généralistes et les spécialistes les rejoindront à partir de mardi.

Article rédigé par franceinfo
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Les urgences de l'hôpital Nord de Marseille, le 30 août 2012. (NICOLAS VALLAURI / MAXPPP / LA PROVENCE)

Mieux vaut ne pas tomber malade durant les fêtes. Les urgentistes ont lancé leur mouvement de grève, lundi 22 décembre, pour une durée illimitée, donnant le coup d'envoi d'une semaine de fronde générale dans le domaine de la santé. Leur mouvement s'annonce très suivi, et ils seront rejoints par les médecins libéraux, les généralistes et les spécialistes, mardi. La ministre de la Santé, Marisol Touraine, se dit "confiante", lundi matin dans Le Parisien, pour l'accueil des malades pendant les fêtes.

Un "badge" sur les blouses des urgentistes

L'Association des médecins urgentistes de France (Amuf), à l'origine du mouvement social avec la CGT-Médecins, annonce une forte mobilisation avec 80% de grévistes attendus. Mais en pratique, ces derniers peuvent tout de même être assignés pour garantir le bon fonctionnement des services : seul un "badge" accroché sur leurs blouses rendra leur colère visible.

Les urgentistes réclament une réduction de leur temps de travail à 48 heures hebdomadaires, contre une soixantaine actuellement, ainsi que la valorisation de leurs heures supplémentaires au-delà de 39 heures. Après un week-end de négociations avec le ministère de la Santé, l'Amuf a salué des "avancées" significatives, notamment sur le paiement des heures supplémentaires, mais les urgentistes attendent un engagement ferme du gouvernement avant de lever leur préavis de grève.

Un mouvement compris par deux Français sur trois

Entre mardi et mercredi, ce sera au tour des médecins libéraux, généralistes et spécialistes d'entrer en grève, jusqu'au 31 décembre. Ils se mobilisent notamment contre la généralisation du tiers payant. Les généralistes réclament aussi une revalorisation du tarif de la consultation, de 23 à 25 euros.

"Tout a été fait pour que les Français puissent trouver un médecin, en ville ou à l'hôpital, où des moyens supplémentaires ont été mobilisés, rassure Marisol Touraine dans Le Parisien. Des informations seront disponibles sur Internet et le 15 sera accessible 24 heures sur 24 en cas de difficulté".

Selon un sondage publié par Le Figaro, deux Français sur trois (63%) affirment comprendre ce mouvement de grève des médecins, et 52% soutiennent une hausse de deux euros des tarifs de consultation.

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