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Lia, six ans et demi, malade du cancer : "Avant j'avais peur"

À l'occasion de la journée internationale du cancer de l'enfant, lundi 15 février, rencontre avec Lia et son papa au CHU d'Amiens en Picardie. Âgée de six ans et demi, Lia souffre d'une tumeur osseuse, elle fait des séjours réguliers à l'hôpital.
Article rédigé par Agathe Mahuet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Un service d'oncologie pédiatrique à Munich, en Allemagne. © Tobias Hase/DPA/Corbis)

Lundi 15 février, c'est la journée internationale du cancer de l'enfant. En France, près de 1 700 nouveaux cas de cancers chez l’enfant sont dénombrés chaque année. Les cancers sont la deuxième cause de mortalité chez l’enfant. Ces cancers pédiatriques font partie intégrante des enjeux du Plan cancer 2014-2019, tant au niveau de la recherche que de la prise en charge des enfants malades et de leurs parents. Des séjours et des traitements qu'il faut réussir à rendre supportables. 

"Non, ça ne fait pas mal mais ça me gêne" 

Suivie au CHU d'Amiens (Picardie), Lia, six ans et demi, connaît bien sa maladie : "Un cancer. Il s’appelle sarcome d’Ewing. Oui, c’est compliqué ", confie l'enfant. Un sarcome d'Ewing c'est une tumeur osseuse, une maladie rare. Son papa, Thomas, raconte : "Début juillet, on a vu une grosseur apparaître dans sa nuque, nous sommes tout de suite allés consulter ."  S’en suivent une échographie, des bilans sanguins, et le diagnostic du spécialiste : "Quelque temps après, le docteur nous a dit que c’était un cancer ."

Lia fait des séjours réguliers au CHU d'Amiens. Le service d'oncologie pédiatrique du CHU est l’un des 30 centres agréés en France. Depuis quelques semaines, Lia a aussi besoin d’une sonde nasale : "Pour donner du lait à mon ventre. Non, ça ne fait pas mal, mais ça me gêne. "

 

Agathe Mahuet a rencontré Lia, six ans et demi, et son papa. Elle est atteinte du cancer

Six ans et demi, l'âge de la maturité 

"Quand on conduit un enfant au service d'oncologie, c’est un peu la fin du monde. Après ça s’enchaine très vite ",  témoigne le père. Les séjours à l'hôpital sont fréquents, il a installé un lit de camp dans la chambre, où il dort chaque nuit avec sa fille. Lia fait preuve d'une lucidité et d'une maturité déconcertantes pour son âge : "Papa, il a pleuré, il disait qu’il avait mal au nez mais ce n'était pas vrai . Avant j’avais peur, mais après on est habitué à avoir ce truc, alors ça ne me fait plus trop peur ." Depuis quelques semaines, Lia n’a plus de cheveux : "La chimio est un peu dure, j’avais les cheveux longs avant, après, un carré, aujourd'hui je n'en ai plus. " Quand on lui demande si ça repoussera bientôt, elle nous répond avec assurance : "Plus beaux, plus forts !"  

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