Maladie : le combat des victimes d’erreurs médicales pour obtenir réparation
Vivre au quotidien avec la narcolepsie. Jeanne, 23 ans, se débat avec cette maladie du sommeil, lourdement handicapante. Chaque jour, elle doit prendre un cocktail de médicaments pour dompter sa maladie. À ce combat, s’ajoute celui pour obtenir réparation auprès de l’ONIAM (Office National d'Indemnisation des Accidents Médicaux). La maladie de Jeanne s’est déclarée peu de temps après son vaccin contre la grippe H1N1, en 2009. Sa vie a basculé. En plus de la narcolepsie, la moindre émotion peut entraîner une perte du tonus musculaire dans tout son corps.
Un rapport accablant
Partout en Europe, les autorités sanitaires ont établi le lien entre le vaccin et ces pathologies. Alors, Jeanne a demandé réparation à l’ONIAM. Malgré trois expertises médicales et deux décisions de justice qui lui donnent raison, l’organisme public refuse de reconnaître le lien de cause à effet dans son cas. Créé en 2002, l’ONIAM était censée apporter une réponse humaine aux victimes d’accidents médicaux. Mais en 2017, la Cour des comptes rend un rapport accablant.L’ONIAM n’a pas souhaité s’exprimer devant les caméras, mais a répondu par écrit : "La création de l'Oniam a constitué une avancée importante pour la démocratie sanitaire et les droits des patients [...]. Depuis sa création, l'office a instruit 95 000 demandes d’indemnisation."
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