Une nouvelle publication de Didier Raoult, prétendant montrer l'efficacité de la chloroquine contre le Covid, a été signalée aux autorités de santé

L'ex-patron de l'IHU Méditerranée Infection de Marseille, aujourd'hui à la retraite, est déjà accusé d'avoir mené des essais cliniques "sauvages" sur des patients pendant l'épidémie de Covid.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Le virologue professeur Didier Raoult donne une conférence de presse à Marseille, le 20 avril 2022. (CHRISTOPHE SIMON / AFP)

Nouvelle tentative. Une nouvelle publication du professeur Didier Raoult, accusé de plusieurs entorses déontologiques par de nombreux professionnels depuis l'épidémie de Covid, a été signalée à l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) par l'Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (APHM) et la Fondation Méditerranée Infection (FMI), a appris l'AFP auprès de l'APHM jeudi 5 septembre, confirmant une information du Point.

L'étude incriminée, publiée dans l'édition d'août 2024 de la revue en ligne Acta Scientific Microbiology, a été cosignée par Didier Raoult, ex-patron de l'Institut hospitalier universitaire (IHU) Méditerranée Infection de Marseille, et un de ses anciens proches collaborateurs, Philippe Brouqui. L'article, portant sur les données de 1 276 patients atteints du Covid traités à l'IHU, dont une partie avec de l'hydroxychloroquine, prétend une nouvelle fois démontrer l'efficacité de ce traitement controversé promu par Didier Raoult.

L'ANSM déjà saisie d'une autre étude "sauvage"

Dans leur courrier, l'APHM et la Fondation Méditerranée Infection, qui chapeaute l'IHU, "signalent" et se "désolidarisent" de cet article dont la méthodologie repose sur "l'utilisation de données de patients et de recherches non autorisées", a précisé l'APHM. Selon l'établissement, ce signalement a été décidé dans une "logique de retour à la normale" à l'IHU depuis le départ du professeur Raoult, aujourd'hui à la retraite.

L'ANSM avait saisi la justice en novembre 2023 après la publication d'une autre étude cosignée par le professeur Raoult, qui n'avait pas obtenu les autorisations obligatoires. L'ancien patron de l'IHU et son équipe sont suspectés d'avoir mené plusieurs études "sauvages" à l'IHU lors de l'épidémie de Covid.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.