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Cluster chez des CRS d'Agen : "les fonctionnaires ont le sentiment qu'on préfère exposer leurs familles", selon un syndicaliste

Au moins 20 fonctionnaires ont été contaminés par le Covid-19 après un déplacement à Meaux (Seine-et-Marne) selon Jérôme Servolle, secrétaire UNSA-police pour le Sud-Ouest.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des CRS masqués lors d'une cérémonie à Vélizy-Villacoublay en région parisienne le 11 septembre 2020.  (MARTIN BUREAU / AFP)

"Les fonctionnaires ont le sentiment qu'on préfère exposer leurs familles plutôt que de les garder en quarantaine", dénonce dimanche 11 octobre sur franceinfo Jérôme Servolle, secrétaire UNSA-police pour le Sud-Ouest, après la multiplication des cas dans la compagnie d'Agen (Lot-et-Garonne) après un déplacement à Meaux (Seine-et-Marne) fin septembre, qui a vu au moins 20 fonctionnaires contaminés par le Covid-19.

En région parisienne, "on voyait que des fonctionnaires avaient des symptômes, ils allaient se faire tester, ils voyaient un médecin, mais comme il y en a eu beaucoup, le protocole a changé, et ils ont dit : tout le monde rentre, la compagnie est relevée, et tout le monde retourne dans sa famille", dans la région d'Agen, explique Jérôme Servolle, qui regrette une décision "aberrante".

On a renvoyé des fonctionnaires dans leurs familles, quitte à ce qu'ils contaminent encore plus de monde

Jérôme Servolle

à franceinfo

Conséquence, constate le syndicaliste, "on se retrouve aujourd'hui avec une vingtaine de cas positifs et dans l'attente d'une vingtaine de tests dont on n'a pas encore les résultats". Jérôme Servolle ne comprend pas que le protocole de mars ait "changé" selon lui, puisqu'il était "clair : on met les fonctionnaires en septaine, à l'isolement dans un cantonnement de CRS et on les faisait surveiller par les secouristes, à la base c'était ça, sauf que la médecine de prévention parisienne a décidé autrement", tacle Jérôme Servolle.

"Ils étaient déjà dans un cantonnement de CRS, pourquoi ne pas cloisonner ce cantonnement ? ça aurait été d'une logique implacable, vous gardez tout le monde là-bas, vous faites tester tout le monde là-bas, et en fonction des résultats, vous avisez", avance le syndicaliste policier.

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