Confinement et violences conjugales : "Mesdames, vous avez le droit de sortir pour porter plainte", interpelle Marlène Schiappa
La secrétaire d'Etat à l'égalité femme/homme rappelle que, malgré le coronavirus, les tribunaux restent ouverts et que les femmes victimes de violences conjugales y sont "prioritaires".
Depuis le début du confinement, les appels au 3919 (numéro d'écoute pour les femmes victimes de violences) ont diminué, confirme sur franceinfo Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat à l'égalité femme/homme. "C’est pour cela qu’on a développé le signalement par SMS, au 114", ajoute Marlène Schiappa. Mais aussi les signalements dans les pharmacies et bientôt "à l'entrée ou à la sortie d'une vingtaine de centres commerciaux toujours ouverts" pour accueillir et renseigner ces femmes en danger.
Les femmes violentées, prioritaires dans les tribunaux
Dans le combat contre ces violences conjugales, l'objectif est "l'éviction du conjoint violent", assure la secrétaire d'Etat. Les tribunaux continuent de les traiter, elles sont "prioritaires et urgentes". 20 000 nuitées d'hôtel sont également prises en charge par la secrétariat d'Etat "pour permettre aux femmes qui veulent s’enfuir d’être logées quelque part pendant le confinement mais aussi pour faire de l’éviction du conjoint violent une réalité dès lors qu’il y a une décision de justice, qu’on puisse mettre fin à cette cohabitation dangereuse".
"Le confinement, c’est déjà une épreuve psychologique pour beaucoup mais quand vous êtes confiné avec quelqu’un qui vous agresse, qui vous insulte, qui vous frappe, qui vous viole et qui parfois vous menace de mort, l’urgence pour nous c’est de mettre fin à cette cohabitation", affirme Marlène Schiappa. Avec un rappel : "Mesdames, vous avez le droit de sortir pour porter plainte en commissariat et en gendarmerie même pendant le confinement."
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