Confinement : le préfet de l’Hérault met fin aux contrôles renforcés mis en place par le maire de Sète
L'élu voulait empêcher les non-Sétois d'accéder à sa commune au prétexte que certains vacanciers étaient porteurs du Covid-19.
Le préfet de l’Hérault met fin aux contrôles renforcés mis en place par le maire de Sète pour limiter l'accès de la ville aux non-Sétois pendant le long week-end de Pâques, rapporte France Bleu Hérault. L'élu disait vouloir protéger sa commune de vacanciers potentiellement porteurs du Coronavirus.
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Vendredi 10 avril, le maire de Sète, François Commeinhes, avait pris un arrêté pour instaurer une déviation et limiter l'accès à la ville par deux routes au lieu de trois et lancer des contrôles systématiques des attestations de sortie des conducteurs de véhicules. Il argumentait que de nombreux touristes et propriétaires de résidence secondaire avaient rejoint la ville ces derniers temps, et que certains étaient porteurs du coronavirus. Le préfet s'était une première fois exprimé, vendredi 10 avril, contre cette décision de limiter l'accès à la commune, arguant que cela n'était pas dans les prérogatives d'un maire.
Afin d’éviter l’afflux de visiteurs et le risque de propagation du #COVID19 pendant les vacances scolaires, l’entrée de Sète via la RD2 (Balaruc) est fermée à la circulation à partir de ce vendredi 10 avril 18h et jusqu’au 3 mai et très controlée par les 2 autres entrées pic.twitter.com/RywKqsY9cN
— Ville de Sète (@villedesete) April 10, 2020
Cinq véhicules refoulés en une nuit
Les élus ont pourtant décidé de maintenir leur dispositif qui n'avait "rien d'illégal", insistait l'adjoint au maire chargé de la police municipale. Depuis vendredi soir, des policiers étaient positionnés sur les deux accès encore ouverts pour contrôler les attestations de sortie et éviter que des non-Sétois ne viennent passer quelques jours ou semaines dans la ville. Dans la nuit de vendredi à samedi, cinq véhicules avaient été refoulés car les occupants ne présentaient pas de motif valable de venir à Sète.
Finalement samedi 11 avril, dans la soirée, le préfet de l'Hérault, Jacques Witkowski, a obligé le maire de Sète à mettre un terme à son dispositif. La ville indique qu'elle renonce avec regrets à ses contrôles systématiques.
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