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Confinement le week-end, resserrement des contraintes, pass sanitaire : les pistes du gouvernement pour freiner l'épidémie de Covid-19

L’exécutif envisage un nouveau tour de vis, selon les informations de franceinfo.

Article rédigé par franceinfo - Jean-Jérôme Bertolus
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Emmanuel Macron et Olivier Véran, le lundi 1er mars 2021. (BENOIT TESSIER / POOL)

"S’il n’y a pas d’amélioration dans les 20 départements placés sous surveillance renforcée, on va étudier de très près un confinement le week-end", a indiqué un proche d'Emmanuel Macron à franceinfo, alors qu'un nouveau Conseil de défense sanitaire se tiendra mercredi 3 mars. Les premières retombées des mesures prises à Nice et à Dunkerque y seront scrutées attentivement.

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Le gouvernement travaille sur des mesures très ciblées, dans les départements concernés, adaptées à la densité de population et non pas sur des mesures uniformes dans tout un département. Elles concerneront d'abord les grandes villes des départements concernés et seront prises en fonction du retour des concertations avec les élus. Aucune fermeture des écoles n’est à l’ordre du jour. Au sein du gouvernement on se dit très préoccupé par le désarroi de la jeunesse, y compris sur le plan psychologique. 

En mars 2020, lors du premier confinement, la seule variable était la santé. Aujourd'hui, on prend aussi en compte la vie économique, le ras le bol d'une partie de l'opinion et l'état de la jeunesse, explique-t-on au sommet de l'Etat. La jeunesse et les retombées psychologiques de cette crise qui n'en finit pas. 

Des concertations locales

Il est peu probable, cependant, que le Premier ministre Jean Castex réponde favorablement aux élus qui, comme en Bretagne, souhaiteraient un allègement de ces contraintes, constatant une baisse de l’épidémie. A la tête de l'exécutif, on souligne qu'"alléger le couvre-feu sur certains territoires, cela voudrait dire en parallèle interdire les déplacements entre départements pour éviter les appels d’air". Le desserrement des contraintes, quand il se profilera, sera national.

Le Premier ministre a demandé, pour l'Île-de-France, que des concertations aient lieu localement pour définir les mesures de freinage à prendre en cas d'aggravation de la situation.

Matignon précise toutefois que l'hypothèse d'un confinement réduit au week-end – auquel la maire de la capitale est opposée  fait bien partie des possibilités, mais ne constitue pas le scénario nécessairement privilégié et encore moins décidé. Les décisions seront prises en fonction du retour des concertations et de l'évolution de l'épidémie dans les différents départements franciliens concernés, indiquent les services du Premier ministre.

Un pass sanitaire et des QR codes pour certaines activités

Reprendre une vie plus normale, pouvoir à nouveau pratiquer certaines activités... C'est le scénario qui se dessine pour la mi-avril, avec une météo plus clémente qui pourrait avoir une incidence positive sur l'épidémie et la conviction d'Emmanuel Macron que les Français les plus à risque auront été vaccinés dans "quatre à six semaines".

Emmanuel Macron préside mercredi une réunion interministérielle sur la manière dont la réouverture pourrait intervenir dans plusieurs secteurs comme le secteur du tourisme, le secteur culturel, mais aussi ceux de la restauration et du sport. La mise en œuvre d'un pass sanitaire sera étudiée, un pass qui permettrait à son détenteur de faire différentes activités en présentant le résultat des tests négatifs, voire la preuve d'une vaccination. Les QR codes pour les restaurants seront aussi à l'ordre du jour de cette réunion. Bref, tout ce qui peut permettre à la vie de reprendre tout en se protégeant. 

Le chef de l'Etat est convaincu que la date de réouverture de ces différents secteurs dépendra de l'évolution du plan vaccinal. D'où cette nouvelle réunion, hier après-midi à l'Élysée, consacrée aux vaccins : il y a été question des retards observés dans certains départements, de la question du volontariat chez les médecins traitants pour procéder aux vaccinations, et des réticences vis-à-vis du vaccin AstraZeneca. Aucune date précise n'est arrêtée pour l'instant, mais Emmanuel Macron veut être prêt à annoncer de bonnes nouvelles d'ici quelques semaines. 

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