Confinement : les avocats en pleine crise
Autres conséquences du confinement : 97% des avocats sont touchés financièrement, et 28% pourraient quitter la profession, selon le Conseil national des barreaux.
Une fois par semaine, c’est le même rituel. Me Thibault Geffroy, jeune avocat parisien, passe à son bureau et relève son courrier. Dans son cabinet spécialisé en droit des affaires, on n’a pas vu un client depuis bientôt six semaines. Avec le confinement, la justice tourne au ralenti : seules les audiences urgentes sont assurées, les autres annulées ou reportées. Les dossiers s’empilent, et la robe noire reste sur son cintre.
"J’ai dû baisser de 70% mon salaire"
"Je ne peux pas aller plaider devant les juridictions, chose que je faisais normalement plusieurs fois par semaine, donc je me retrouve avec une activité qui est quasiment réduite à néant", se désole l’avocat. Pas d’audience, pas de rentrée d’argent, mais les factures, elles, continuent de tomber. "Actuellement, j’ai dû baisser de 70% mon salaire. Je m’accordais environ 2 800 euros par mois, et je pense avoir près de 4 000 euros de charges. Donc je ne sais pas comment, on va tenir sur les maigres réserves que j’ai accumulées."
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