Confinement partiel dans les Alpes-Maritimes : Renaud Muselier est "plutôt satisfait" par les annonces
Le préfet des Alpes-Maritimes a annoncé, lundi, la mise en place notamment d'un confinement local les deux prochains week-ends, afin de lutter contre la propagation du Covid-19 dans le département.
Renaud Muselier, président Les Républicains de la Région Sud Paca et de l'association Régions de France se dit "plutôt satisfait" par les différentes mesures annoncées lundi 22 février par le préfet des Alpes-Maritimes pour tenter d'endiguer l'épidémie de Covid-19 dans le département. Le préfet a notamment annoncé la mise en place d'un couvre-feu local les deux prochains week-ends, ainsi que la fermeture des commerces de plus de 5 000 m² et des contrôles renforcés aux frontières.
franceinfo : Les Niçois sont perplexes après l'annonce des nouvelles mesures sanitaires, et vous ?
franceinfo : Je suis plutôt satisfait, compte tenu du contexte général. D'abord, parce que la pression sanitaire est terrible. Il fallait faire quelque chose pour cette pression sanitaire. Pour la première fois, il y a une territorialisation. Il y a eu une longue discussion avec des élus et les médecins de façon à ce que l'on trouve une solution qui soit adaptée entre la vie et l'enfermement.
Nous nous retrouvons aujourd'hui dans une situation qui fait qu'incontestablement, c'est une mesure qui est adaptée en fonction des besoins. En espérant qu'elle portera ses fruits.
Renaud Muselier, président de la région Sudà franceinfo
Il faut toujours amener des précautions oratoires. Pourquoi ai-je ces précautions oratoires ? Parce que l'on nous a fermé tout de même nos restaurants, nos bars, tout, depuis début octobre. Ça n'a pas empêché la crise de novembre, ni celle de janvier, ni cette crise. Donc l'on se rend bien compte que ce n'est pas forcément dans ce qui a été fermé en son temps que la transmission se fait. Mais les mesures sont des mesures avec des gestes barrière, c'est un rappel à la responsabilité intellectuelle et collective. Donc, nous continuons à vivre. Il faut essayer de récupérer ça vite. Maintenant, c'est pour 15 jours, avec une revoyure régulière. Nous avons des perspectives. Il n'y a rien de pire que de ne pas en avoir et aujourd'hui, nous avons des perspectives fermes.
Pourquoi est-ce que cela a pris autant de temps de décider ces mesures ?
Parce que c'est une vraie jurisprudence. Jusque-là, nous étions sur une doctrine où le ministère de la Santé prenait une décision nationale. Là, vous avez une décision sous l'autorité du ministère de l'Intérieur par le préfet, du préfet de département avec les élus locaux et les médecins locaux qui connaissent mieux le territoire. Cette territorialisation de la décision avec une décision appliquée par le responsable de la gestion de crise, le ministère de l'Intérieur, est une vraie jurisprudence depuis un an. Je pense que cela aura des conséquences pour la suite, parce que quand ils prennent cette décision-là, en même temps, ils doivent penser à la Moselle, au Nord de la France qui se retrouvent dans une situation épidémiologique un peu moins importante et grave que la nôtre. Mais tout aussi significative.
Vous n'auriez pas supporté qu'une nouvelle mesure soit décidée sans concertation depuis Paris, comme cela avait été le cas pour Marseille il y a quelques mois ?
La dernière fois à Marseille, ils avaient dit dix minutes avant "on vous ferme" et en pleine réunion, dix minutes après, "on a concerté". C'est du domaine de l'impossible et de l'inacceptable. Là, ça a pris du temps. Tous les élus, qui n'étaient pas tout à fait d'accord d'ailleurs puisqu'il s'agissait au départ d'un confinement sur la totalité du département. Il y a un consensus entre tous les politiques, de la classe politique, et ça, c'est très important. Ça rend la mesure, qui est difficile à supporter pour nos concitoyens et pour nous tous, acceptable parce que l'on va la poser ensemble pour éviter un confinement total.
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