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"C'était vraiment le mauvais timing" : les difficultés d'une jeune entreprise aveyronnaise née juste avant la crise sanitaire

Après un an de crise sanitaire, cette jeune entreprise de cosmétiques tente de trouver un équilibre financier et de se créer une clientèle.

Article rédigé par Valentin Dunate
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Romain Brunet et Eva Catusse ont lancé leur entreprise au moment du premier confinement. (VALENTIN DUNATE / RADIO FRANCE)

En 2019, en lançant leur marque de produits cosmétiques à base de lait d'ânesse dans l'Aveyron, Eva Catusse et Romain Brunet ne pensaient pas que l'aventure allait prendre cette tournure. Comme pour des centaines d'autres jeunes entreprises, la crise du coronavirus est venue tout bouleverser, et ils se battent aujourd'hui pour ne pas fermer.

"Un coup de massue"

Evaness, c'est la marque créée par les deux jeunes entrepreneurs de 23 ans. Le projet débute en 2019 mais se lance véritablement un an après, le temps de faire des recherches et d'élaborer les produits. Sauf qu'en mars 2020, au moment de véritablement lancer la marque et la boutique, le premier confinement est instauré partout en France pour freiner l'épidémie de Covid-19. "On s'est retrouvés un peu désemparés, notamment parce qu'on n'avait pas eu d'aides de l'État", explique Romain Brunet.

À ce moment là, sans boutique ouverte, sans salons et sans marchés, les deux associés ne peuvent pas faire connaître la marque. "C'était vraiment le mauvais timing sur tous les points" se désole Eva Catusse. Un an plus tard, après deux confinements et de nombreuses questions, l'entreprise se retrouve dans une situation économique très compliquée. Il manque 10 000 euros dans les caisses d'Evaness pour arriver à l'équilibre.

Un appel lancé aux clients

Pour éviter la fermeture, les deux jeunes Aveyronnais ont décidé de lancer un appel aux clients. "On leur a expliqué la situation, ce qui n'est pas forcément évident à afficher publiquement. On leur a dit que nous étions en difficulté, qu'on avait besoin d'un coup de main" raconte Eva Catusse. Avec ce soutien local, ils espèrent retrouver une situation économique stable à la fin du mois de mars.

Leur appel à l'aide a été entendu, et les clients sont plus nombreux dans la boutique d'Evaness située à Rodez. "Un produit local et de qualité, ça m'intéresse. Et si en même temps ça soutient quelqu'un, c'est parfait" explique une habitante venue pour la première fois. Malgré tout, l'avenir de la marque n'est pas assuré, et une fermeture de l'entreprise est toujours possible. Romain Brunet garde espoir mais en a bien conscience : "Si on ne s'en sort pas, on sera bien obligés de faire quelque chose".

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