Covid-19 : attestations, commerces, couvre-feu... Quelles sont les pistes pour alléger le confinement au 1er décembre ?
Pour mettre fin à la période de confinement de manière progressive "autour du 1er décembre", comme l'a annoncé Jean Castex vendredi, le gouvernement étudie plusieurs pistes. Emmanuel Macron devrait les dévoiler mardi lors d'une allocution à 20 heures.
A quoi pourrait ressembler le quotidien des Français après le confinement actuel ? Mardi 24 novembre, le chef de l'Etat va de nouveau prendre la parole à 20 heures, notamment pour évoquer les modalités d’allègement du confinement, le calendrier concernant la réouverture des commerces et des restaurants, mais aussi des stations de ski, a appris France Télévisions de source gouvernementale. Ceci, en tenant compte des derniers chiffres de l'épidémie de Covid-19 en France.
Pour autant, l'exécutif se refuse à employer le terme de "déconfinement", comme cela avait été le cas au mois de mai. Invité de la matinale de franceinfo vendredi 20 novembre, Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, a tout simplement répondu "qu'on n'y était pas (...) Le travail qui est fait, c'est de savoir si cette amélioration peut nous permettre, autour du 1er décembre, d'avoir une adaptation du confinement", a-t-il ajouté. A quoi peut ressembler cette adaptation ? Franceinfo liste les pistes étudiées par le gouvernement.
Un protocole de réouverture pour les petits commerces
Jean Castex, en déplacement vendredi 20 novembre à Crozon, dans le Finistère, a rappelé les deux conditions pour cette réouverture : une amélioration des indicateurs sanitaires et des protocoles adaptés. "Si on continue nos efforts, effectivement, ça permettra de vous rouvrir (...) nous l'espérons, autour du 1er décembre, c'est-à-dire le plus vite possible", a-t-il précisé lors d'une discussion avec une commerçante. Reçue le même jour au ministère de l'Economie et des Finances, une délégation de commerçants a pris connaissance des consignes du nouveau protocole sanitaire à appliquer lors de la réouverture des commerces dits "non essentiels". Ce dernier devra être validé par le Haut conseil de la santé publique dans les prochains jours.
Selon les informations recueillies par franceinfo, les commerces vont devoir diviser par deux le nombre de personnes présentes en magasin. La jauge sera d'une personne pour 8 mètres carrés de surface contre 4 mètres carrés avant le reconfinement, y compris dans les hypermarchés.
Là où c'est possible – dans les salons de coiffure ou dans les concessions automobiles par exemple –, les commerçants seront incités à accueillir les clients sur rendez-vous. Mais ça ne sera pas obligatoire, le choix sera laissé au commerçant. Enfin, le ministère du Travail va ouvrir des consultations au sujet du travail le dimanche et des horaires élargis.
Les attestations de déplacement toujours d'actualité
Jean Castex l'avait annoncé dès le 12 novembre lors d'une conférence de presse donnée sur l'évolution de l'épidémie. Au micro de BFMTV mardi 17 novembre, Olivier Véran l'a confirmé. "Les attestations de déplacement ne seront pas supprimées le 1er décembre", a affirmé le ministre de la Santé. Sans préciser si tous les motifs actuels de déplacement seraient conservés. A ce jour, neuf motifs ont été définis : 1. Activité professionnelle, enseignement et formation 2. Achats 3. Consultations et soins 4 Motif familial impérieux, personnes vulnérables ou précaires ou garde d'enfants 5. Situation de handicap 6. Activité individuelle ou animaux de compagnie 7. Convocation judiciaire ou administrative 8. Mission d'intérêt général 9. Enfants à l'école.
.@olivierveran: "Les autorisations de circulation ne seront pas supprimées le 1er décembre" pic.twitter.com/YUYx9S9VBg
— BFMTV (@BFMTV) November 17, 2020
La question du maintien du kilomètre réglementaire pour les activités individuelles ou la sortie d'un animal de compagne n'a pas été précisée. Ce point fait partie des zones d'ombre que pourrait éclaircir Emmanuel Macron lors de son allocution de mardi.
Le retour du couvre-feu national envisagé
La mesure avait été évoquée par le Conseil scientifique dans son avis du 26 octobre dernier. "Cette période de confinement pourrait être envisagée pour une courte durée, de quelques semaines (environ quatre semaines), et être suivie, selon les effets obtenus, par une période de couvre-feu sanitaire", estimait alors le collège de scientifiques, dont les avis ont souvent été boudés par le gouvernement depuis le début de la crise. Cette mesure séduirait l'exécutif, selon les informations de France Télévisions recueillies auprès du gouvernement. D’autres dispositifs pourraient aussi être mis en place conjointement.
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