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Covid-19 : "Au détour d'une phrase, le président a envoyé tous les étudiants chez eux. C'est une génération sacrifiée"

L'administrateur provisoire de l'Université Paris 1 Panthéon Sorbonne regrette de voir les étudiants quitter une nouvelle fois les murs de l'université, mais assure que jusqu'ici, les gestes barrières étaient respecté dans son établissement. 

Article rédigé par franceinfo
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Un étudiant de la brigade sanitaire sur le campus de l'Université de Strasbourg.  (FREDERICK FLORIN / AFP)

"Au détour d'une phrase, le président de la République, ce soir, a finalement envoyé tous les étudiants de France chez eux", a réagi Thomas Clay, administrateur provisoire de l'Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, mercredi 28 octobre sur franceinfo, après l'annonce par Emmanuel Macron d'un reconfinement nationaljusqu'au 1er décembre. Le chef de l'Etat a notamment indiqué que "les facultés et établissements d'enseignement supérieur assureront des cours en ligne".

"2,7 millions d'étudiants qui sont renvoyés chez eux. C'est une génération qui est un peu sacrifiée", déplore Thomas Clay. Il exprime "un sentiment de tristesse". "Les universités sont là pour enseigner aux étudiants et les voir repartir chez eux dans ces conditions-là est évidemment une déception.

Les étudiants de première année, qui ont déjà une année difficile l'année dernière, vont de nouveau avoir une année compliquée.

Thomas Clay, administrateur de l'Université Paris 1 Panthéon Sorbonnede la Sorbonne

à franceinfo

Thomas Clay exprime également "un sentiment de responsabilité" : "Nous appliquerons les consignes qui sont indiquées." Mais il pointe "une situation totalement paradoxale". "Dans nos universités, explique-t-il, il n'y aura plus d'étudiants, mais il n'y aura plus que des personnels. Il n'y aura plus que des enseignants et des personnels administratifs. Il n'y aura plus d'étudiants."

"Dans nos murs, c'était respecté"

Thomas Clay entend par ailleurs souligner "la grande maturité" de ces étudiants à Paris 1 Panthéon Sorbonne, "pour respecter les gestes barrière, pour être diligents, pour être attentifs et pour être respectueux des consignes". Il tient notamment à rappeler que, dans les murs de l'université, les mesures sanitaires "sont respectées". "On ne maîtrise que ce qui se passe dans nos murs, évidemment", explique-t-il. "Dans nos murs, c'était respecté. Et en dehors de nos murs, ce n'était peut-être pas respecté. Je pourrais en tirer la conclusion que plus ils sont dans nos murs, mieux c'est. En réalité, plus ils sont dans nos murs, plus ils sont protégés."

Thomas Clay ajoute qu'à Paris 1 Panthéon Sorbonne il y a "55 cas Covid pour 43 000 étudiants. Et c'est plutôt en baisse ces derniers jours". Il pointe "une perception vraiment différente entre ce que j'observe et ce que nous dit le corps médical". Il craint donc que les étudiants soient "la variable d'ajustement". "Je ne voudrais pas, pour le dire plus clairement, que l'université soit la variable d'ajustement d'une politique sanitaire qui, pour l'instant, n'a pas encore, sur les universités en tout cas, et dans nos établissements, montré des dégâts extrêmement graves ou une diffusion très large de la pandémie."

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