"Le moral ne tient plus" : à Dunkerque, les habitants démarrent le week-end de confinement à contrecœur
Pour faire face à la flambée de l'épidémie de Covid-19, les 250 000 habitants de l'agglomération de Dunkerque (Nord) sont confinés du vendredi soir jusqu'au lundi matin.
Les Dunkerquois vivent leurs premières heures de confinement. Depuis vendredi 26 février, 18 heures, la ville et son agglomération, dans le Nord, sont soumises à de nouvelles restrictions sanitaires strictes pour tenter d'endiguer l'épidémie de Covid-19 : un reconfinement uniquement le week-end, comme sur le littoral des Alpes-Maritimes.
Sur le front de mer à Malo-les-Bains, après l'heure du début du reconfinement vendredi soir, il restait encore quelques joggeurs et promeneurs. "On va juste faire un petit tour rapidement avant de se confiner pour le week-end", confie Nicolas, qui raconte ne pas craindre les contrôles. Pour Stéphanie et Christelle, pas question de renoncer à leur balade sur la plage. "Les attestations, on peut les refaire, plaisantent les deux enseignantes, en expliquant qu'elles gommeront l'heure de départ afin de prolonger un peu l'heure de sortie autorisée. On triche tous".
Pour l'instant, le confinement est plutôt bien respecté, mais certains regrettent que la situation sanitaire se soit autant dégradée. "Dès le début, beaucoup de personnes n'ont pas respecté le couvre-feu et les gestes barrière, estime une lycéenne, qui porte pourtant son masque sous le menton. Je respire un peu. C'est vrai que c'est très contradictoire entre ce que l'on dit et ce que l'on fait". La jeune femme assure qu'elle passera son week-end chez elle à regarder des séries et ne sortira pas voir ses amis.
"Alors qu'on a la plage à côté, c'est quand même aberrant qu'on ne puisse pas y aller"
Myriam, 70 ansà franceinfo
"On a quand même de la chance à Dunkerque, on a un virus qui prend des vacances la semaine et qui ne revient que le week-end, ironise Christophe, qui profite d'une dernière balade sur le front de mer de Malo-les-Bains, même si l'heure du début du confinement est passée. J'aurais préféré un confinement total, comme en mars, pour vraiment faire baisser le niveau des contaminations".
Pour Myriam, 70 ans, ce nouveau confinement sonne comme une punition. "Ce sera l'enfermement, la prison", estime la promeneuse. On va subir encore ce week-end. Le moral ne tient plus. On attend, on se plaint et à un moment donné, je pense qu'on va tous éclater". Elle explique avoir déjà contracté le Covid-19. "Il faut espérer que je ne l'attrape pas une nouvelle fois. Si je l'attrape encore, tant pis", ajoute-t-elle, résignée.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.