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Santé mentale : un jeune sur quatre en France se dit "souvent déprimé", selon une enquête de l'Unicef

Cette enquête menée auprès de 25 000 jeunes en France dresse un bilan alarmant : trois quarts ressentent de la tristesse, un jeune sur 10 âgés entre 13 et 18 ans a déjà tenté de se suicider. Une situation aggravée par la pandémie. 

Article rédigé par Anne-Laure Dagnet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La question de la santé mentale, jusqu'ici tabou, est abordée plus largement depuis la crise du Covid-19. (FRÉDÉRIC CIROU / MAXPPP)

Un jeune sur cinq dans le monde se dit souvent déprimé. En France, ils sont 24% - soit un jeune sur quatre - à ressentir la même chose. Ces chiffres, c'est l'Unicef (le Fonds des Nations unies pour l'enfance) qui les révèle. Ils sont le résultat d'une enquête inédite menée à l'occasion du Sommet mondial de la santé mentale, qui se tient depuis mardi 5 octobre à Paris. Et la pandémie n'a rien arrangé à cette situation déjà considérée comme dégradée. Les enfants - déjà mal pris pris en charge - ont vu leurs besoins augmenter avec la crise sanitaire.

Les mesures de confinement ont touché au moins un enfant sur sept dans le monde. Privés d'école, de contacts avec leurs famille, leurs amis, les enfants ont subi de plein fouet la pandémie. Dans son enquête, menée en France auprès de 25 000 enfants ou adolescents, l'Unicef révèle que trois quarts d'entre eux ressentent de la tristesse, et qu'un peu plus d'un tiers seulement a pu rencontrer un médecin ou un psychologue pour en discuter. Les plus atteints ce sont les adolescents âgés de 13 à 18 ans. Dans cette tranche d'âge, un adolescent sur dix reconnaît avoir déjà tenté de se suicider. 

"On doit agir à tous les niveaux : parents, écoles, société."

Marie-Rose Moro, membre d'Unicef France

à franceinfo

"Comment se fait-il qu'on a autant de mal à reconnaître qu'ils souffrent, qu'ils soient petits, moyens ou grands ?" s'interroge Marie-Rose Moro, membre d'Unicef France. "Parfois, ça ne donne même pas envie aux adolescents de devenir adultes, tellement ils sont en difficulté." Pourtant, selon Marie-Rose Moro, il est possible de les aider : "On a des traitements possibles." 

Tous ces troubles mentaux chez les jeunes ont un coût pour la société. Une étude de la London school of economics évalue les pertes induites à près de 400 milliards de dollars par an. Actuellement, seulement 2% des budgets publics alloués à la santé sont affectés à la santé mentale dans le monde.

Le reportage d'Anne-Laure Dagnet est à écouter ici.

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