: Vidéo Crise sanitaire : "La multiplication de ces états d'urgence est attentatoire progressivement à nos libertés", affirme Jean-Luc Mélenchon
Le député La France insoumise a dénoncé sur France Inter une "dérive autoritaire" du pouvoir.
"La multiplication de ces états d'urgence sont attentatoires progressivement à nos libertés", a déclaré lundi 26 octobre sur France Inter le président du groupe de La France insoumise à l'Assemblée nationale, Jean-Luc Mélenchon qui a voté contre la prolongation de l'état d'urgence la semaine dernière pour lutter contre le Covid-19. "On a l'impression que la raison, le débat argumenté, a quitté la possibilité d'exister sur la scène des institutions du pays", a déploré le député des Bouches-du-Rhône.
"Il faut que les macronistes comprennent qu'une démocratie, c'est une majorité et des oppositions, poursuit Jean-Luc Mélenchon. C'est l'échange, le dialogue, la confrontation, parfois sévères, qui rendent la bonne décision possible." Le député LFI a dénoncé "l'imprévoyance absolue de ceux qui n'ont tenu aucun compte de la possibilité d'une deuxième vague". "Qu'ont-ils fait pour s'y préparer ? Rien, absolument rien", a-t-il martelé.
"Une dérive autoritaire"
Le député s'est inquiété d'une nouvelle pénurie de masques, des gants ou encore de médicaments, avant de présenter les mesures à prendre à ses yeux : "Augmenter le nombre de lits d'hôpitaux". "Ce qu'il faut, c'est soulager tous ceux qui ont des tâches de réanimation, en faisant prendre en charge les autres tâches qu'ils accomplissent par d'autres personnes", a ajouté la figure de La France insoumise.
Jean-Luc Mélenchon ne se dit pas favorable à l'idée d'un reconfinement, même s'il le respectera. "Je mets un masque, je suis chez moi à 21h, je respecte la discipline. Mais ça ne veut pas dire que je suis enthousiaste et que je consens à cette manière d'organiser la vie dans le pays. C'est le pouvoir qui décide comment nos filles doivent s'habiller. C'est lui qui décide à quelle heure nous devons rentrer à la maison et quand nous devons aller nous empiler dans les transports en commun. Il décide de tout dans nos libertés individuelles. Elles sont réduites au minimum." L'élu a alors dénoncé une "dérive autoritaire".
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