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Conséquences économiques du Covid-19 : "Ça va prendre des mois pour remettre en route le système", selon le Medef

Patrick Martin, le président délégué du Medef, craint que les conséquences sur l'économie française de l'épidemie de Covid-19 soient plus élevées que les premières évalutations de Bercy. 

Article rédigé par franceinfo
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Un trader à New York le 24 février 2020, alors que les places financières mondiales chutaient à cause de la peur des conséquences du coronavirus Covid-19 sur l'économie.  (JOHN ANGELILLO / MAXPPP)

Alors que plus de 78.000 personnes sont malades du coronavirus Covid-19 dans le monde et que le Fonds monétaire international prévoit un ralentissement de l'économie mondiale, le président délégué du Medef Patrick Martin a déclaré jeudi 27 février sur franceinfo que "ce qui est à craindre, c'est la durée des perturbations. Il y a une telle imbrication des économies, un tel poids de la sous-traitance que ça va prendre des mois pour remettre en route le système sans anicroche".

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Le ministre français des Finances a estimé que la croissance va perdre 0,1 point par rapport aux prévisions initiales (soit deux milliards et demi d'euros), en raison de l'épidémie de coronavirus Covid-19. Pour Patrick Martin, "le chiffrage qui a été fait par Bercy, par Bruno Le Maire, est assez modéré".

On pense que ce sera plus coûteux que cela.

Patrick Martin

à franceinfo

"Il y a beaucoup d'inconnues autour de cette affaire, donc c'est difficile de faire des estimations. Ce qui est impressionnant c'est que, compte tenu de l'imbrication de l'économie mondiale et du poids qu'a la Chine dans cette économie mondiale, en réalité ça diffuse dans tous les secteurs d'activités. Et en particulier à travers la logistique", a expliqué le président délégué du Medef. "À l'époque du Sras, la Chine c'était 5% du PIB mondial, c'est 20% dorénavant, et puis c'est l'usine du monde comme on dit, c'est plus de 30% du commerce mondial", a-t-il poursuivi.

Patrick Martin a cependant rappelé qu'il ne faut pas "céder à la panique" : "On observe qu'en Chine l'épidémie est en train de se résorber progressivement. On voit des usines en Chine qui reprennent leurs activités, je parle d'entreprises françaises, des grands groupes et également des PME. Donc on véhicule un message qui est à la fois très responsable et qui ne veut pas alimenter la psychose."

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