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"Convoi de la liberté" au Canada : Justin Trudeau annonce le recours à la loi sur les mesures d'urgence pour mettre fin aux blocages

Après sept jours de paralysie, la police canadienne est parvenue dimanche soir à rouvrir le pont Ambassador, qui relie Windsor en Ontario à la ville américaine de Detroit au Michigan.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une femme passe devant un camion qui bloque une rue d'Ottawa pour protester contre les mesures sanitaires prises au Canada, le 14 février 2022. (ED JONES / AFP)

Justin Trudeau tape du poing sur la table. Le Premier ministre canadien a annoncé lundi 14 février le recours à la loi sur les mesures d'urgence pour mettre fin aux blocages "illégaux" des manifestants anti-mesures sanitaires en cours dans le pays depuis plus de deux semaines.  Cette décision correspond à un état d'urgence nationale, et permet au gouvernement d'avoir recours à des "mesures extraordinaires" pour faire face à une "crise nationale".

Justin Trudeau a toutefois précisé que l'armée ne serait pas déployée et que les nouvelles mesures seraient "limitées dans le temps et géographiquement".

Après sept jours de paralysie, la police canadienne est parvenue dimanche soir à rouvrir le pont Ambassador, qui relie Windsor en Ontario à la ville américaine de Detroit au Michigan. La blocage de cet axe frontalier majeur avait poussé Washington, inquiet des conséquences économiques, à intervenir auprès du gouvernement de Justin Trudeau.

Les différentes provinces du pays pas emballées

Plusieurs provinces canadiennes avaient plus tôt dans la journée leur opposition à l'utilisation de cette loi, évoquée lors d'une rencontre organisée dans la matinée entre Justin Trudeau et les Premiers ministres des dix provinces canadiennes et trois territoires. "On ne souhaite pas avoir l'état d'urgence au Québec", avait réagi le Premier ministre de cette province, François Legault, estimant que cela "[n'était] pas nécessaire" et qu'il était plutôt "temps de se rassembler, pas de diviser". Ce dernier a par ailleurs expliqué que la province étudie la possibilité de "retirer le passeport vaccinal".

Au centre du pays, la Première ministre du Manitoba Heather Stefanson avait pour sa part indiqué qu'elle n'était pas "convaincue que la loi sur les mesures d'urgence devait être appliquée" dans sa province. S'exprimant sur la situation à l'échelle nationale, la seule femme première ministre d'une province canadienne a fait savoir qu'il y avait parmi tous les Premiers ministres "un consensus clair que la situation dans chaque province et territoire est très différente".

Le Premier ministre du Nouveau-Brunswick avait abondé dans le même sens : "je ne pense pas qu'il soit nécessaire d'ajouter des mesures supplémentaires pour le moment" a déclaré Blaine Higgs, lors d'une conférence de presse.

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