: Vidéo "Convoi de la liberté" au Canada : la police intervient pour évacuer les contestataires des rues d'Ottawa
Plusieurs manifestants ont été arrêtés, la plupart sans opposer de résistance.
Des face-à-face tendus, des arrestations, mais pas de heurts : la police canadienne a commencé, vendredi 18 février, à déloger camionneurs et manifestants qui font le blocus du centre d'Ottawa depuis trois semaines pour protester contre les mesures sanitaires liées à la pandémie de Covid-19. Soixante-dix personnes avaient été arrêtées en milieu d'après-midi.
Des centaines de policiers se sont déployés dans les rues de la capitale fédérale face à des manifestants qui refusent de quitter les lieux, malgré les nombreux avertissements et la proclamation de l'état d'urgence. Les forces de l'ordre, qui ont encerclé toute la zone de la manifestation, ont resserré lentement leur étau sur les contestataires, mais ne sont pas encore parvenues jusqu'à l'avenue principale, qui longe le Parlement.
À VOIR - Tensions et arrestations au centre-ville d’Ottawa. Les policiers progressent, lentement, mais sûrement, vers la rue Wellington et le parlement. Images captées par mes collègues sur le terrain. #polcan pic.twitter.com/ni6WXf6ZaI
— Louis Blouin (@ICILouisBlouin) February 18, 2022
Plusieurs manifestants ont été arrêtés, la plupart sans opposer de résistance. Dans certaines artères recouvertes de neige fraîche, des véhicules de manifestants (notamment des camions) ont pour la première fois été remorqués afin d'être évacués.
Plusieurs leaders du mouvement interpellés
L'un des leaders de la manifestation, le militant d'extrême droite Pat King, a été interpellé vendredi en début d'après-midi alors qu'il quittait la ville. Deux autres leaders avaient été arrêtés jeudi soir et devaient comparaître devant la justice vendredi.
Tamara Lich, qui est à l'origine du convoi dit de "la liberté", est accusée d'avoir incité à "commettre une infraction". Quant à Christopher Barber, il est accusé des mêmes faits, ainsi que d'avoir incité à désobéir à un ordre judiciaire et à entraver le travail de la police.
Pour la première fois depuis le début de cette contestation qui se déroule sous ses fenêtres, le Parlement fédéral est resté fermé vendredi pour des raisons de sécurité. La chambre examine depuis jeudi la mise en œuvre de la loi sur les mesures d'urgence invoquée lundi par le Premier ministre, Justin Trudeau, pour mettre un terme aux blocages "illégaux" en cours dans le pays.
C'est seulement la deuxième fois que cette disposition est utilisée en temps de paix, la dernière fois remontant à la crise de 1970 quand Pierre Elliott Trudeau, le père de l'actuel Premier ministre, était au pouvoir. Elle est très contestée par l'opposition conservatrice.
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