Coronavirus : avis de tempête pour les pêcheurs
En période de confinement due au coronavirus Covid-19, de nombreux marchés restent fermés. Un débouché en moins pour les pêcheurs. À Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), ils n’ont ni masque ni les moyens de dépister les marins avec qui ils embarquent.
C’est l’un des rares chalutiers à être rentré au port, l’un des rares à être parti en mer malgré le coronavirus Covid-19. À son bord, l’équipage n’est pas rassuré. Le bateau n’est parti pêcher que quatre jours depuis le début du confinement, par peur du virus, mais également par peur de ne pas réussir à écouler la marchandise. Trois chalutiers ont ramené du poisson, mercredi 1er avril au matin. Une vingtaine d’autres sont restés au chômage technique. Alors, quelques caisses font figure de maigre butin, dans un entrepôt de Boulogne-sur-Mer quasiment vide. Les acheteurs sont également moins nombreux et prennent de plus petites quantités. Les grossistes voient aussi leurs commandes baisser et hésitent eux-mêmes à accepter de travailler.
5 000 professionnels à l’activité menacée
Quinze tonnes de poissons ont été vendues à la criée, mercredi matin, sur le plus grand port de pêche de France. C’est trois à quatre fois moins que d’habitude. Les prix étaient plus bas, jusqu’à 20% de moins que d’ordinaire. Pour beaucoup de chalutiers, sortir en mer ne serait aujourd’hui pas rentable. Quelque 5 000 personnes travaillent sur le port. Le port de Boulogne demande que des aides spécifiques soient accordées, notamment aux pêcheurs, pour réussir à traverser cette crise et éviter toute fermeture d’entreprise.
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