Coronavirus : Jair Bolsonaro refuse le confinement qui menace selon lui de ruiner le Brésil
Le président d'extrême droite brésilien a dénoncé "l'hystérie" des médias face à la pandémie de Covid-19 et estimé que la priorité était de préserver l'économie.
Seul contre tous, ou presque. Le président du Brésil, Jair Bolsonaro, a dénoncé, mardi 24 mars, les mesures de confinement ordonnées face au coronavirus par différents Etats et municipalités de son pays, les accusant de ruiner la première économie d'Amérique latine. "Les autorités de certains Etats et municipalités doivent renoncer au concept de la terre brûlée : l'interdiction des transports, la fermeture des commerces et le confinement massif, a-t-il affirmé dans un discours retransmis à la radio et à la télévision. Nous devons maintenir les emplois et préserver l'approvisionnement des familles."
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Le chef d'Etat d'extrême droite a ensuite minimisé les risques liés à la pandémie de Covid-19, qui a déjà tué plus de 18 000 personnes dans le monde et forcé un tiers de l'humanité à respecter de strictes mesures de confinement. "Le groupe à risques, c'est celui des personnes de plus de 60 ans. Alors pourquoi fermer les écoles ?" s'est-il interrogé, oubliant que les écoliers peuvent transmettre le virus et ont tendance à moins respecter les gestes barrières. Il a également accusé les médias de répandre "l'hystérie" face à la pandémie et a affirmé que le Brésil était à l'abri grâce, selon lui, à son climat chaud et à sa population majoritairement jeune.
Face à la pandémie, plusieurs Etats et villes du Brésil ont adopté des mesures de fermeture des entreprises et services publics et de confinement de la population, notamment l'Etat de Sao Paulo, le plus riche du Brésil. Mardi, le Brésil recensait 2 201 cas de Covid-19 et 46 décès. "Le virus est arrivé au Brésil, nous le combattons et ce sera bientôt fini. Notre vie doit continuer. Les emplois doivent être maintenus. Les familles doivent continuer à vivre. Oui, nous devons en revenir à la normalité", a conclu Jair Bolsonaro.
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