Coronavirus : Didier Guillaume annonce le "lancement d’une plateforme", notamment sur le site de Pôle emploi, destinée aux Français voulant aider les agriculteurs
Le ministre de l'Agriculture, qui a lancé un appel aux Français pour qu'ils aillent aider aux champs, précise qu'"il ne s'agit pas d'aller à l'autre bout de la France" et que ces activités seront indemnisées et cumulables avec le chômage partiel.
"Nous lançons ce soir et demain, avec Bruno Le Maire et Muriel Pénicaud, une plateforme sur les sites de nos ministères et sur le site de Pôle emploi" pour que les Français puissent dire où ils sont et ce qu'ils peuvent faire pour aider les agriculteurs en raison de l'épidémie de coronavirus, a annoncé jeudi 26mars au matin sur franceinfo Didier Guillaume, ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation.
>> Coronavirus : suivez en direct toutes les informations liées à la pandémie
"40 000 personnes" se sont manifestées, après l'appel national lancé mardi matin par la FNSEA et Didier Guillaume à rejoindre "la grande armée de l’agriculture française". Il s'agit pour les personnes n'ayant plus d'activité, en raison du coronavirus, d'aider pour les récoltes de fruits et de légumes et pour les semis de printemps, à travers l'opération "Des bras pour ton assiette".
La Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles estime à 200 000 le nombre de personnes nécessaires jusqu'en mai pour aider les agriculteurs et les producteurs. "Pour le mois de mars, nous avons besoin de 45 000 personnes, pour le mois d'avril, il faut en rajouter 80 000 et pour le mois de mai, 80 000 en plus", a expliqué mercredi la présidente de la FNSEA.
Ce n'est pas du bénévolat. Ces gens qui iront en agriculture auront des contrats de travail et ils pourront cumuler les dispositifs.
Didier Guillaume, ministre de l'Agricultureà franceinfo
"C'est une première, confirme le ministre. Cela ne durera pas après. Mais on pourra cumuler du chômage partiel et des minimas sociaux avec le travail de l'agriculture", a-t-il précisé. "Donc, nous mettons en place des dispositifs exceptionnels pour que des Françaises et des Français qui ne travaillent pas puissent en toute légalité aller travailler dans les champs."
Didier Guillaume a ajouté que pour aider les agriculteurs, "il ne s'agit pas d'aller à l'autre bout de la France. Je parle des coiffeurs, des serveurs, qui ne travaillent pas et qui aiment bosser, pas des gens qui ne peuvent pas bouger. Ils font trois kilomètres, ils sortent de leur village, leur commune. On ne va pas prendre la voiture pour faire 100 km, mais on peut prendre son vélo ou sa voiture pour faire 5 km et aller travailler."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.