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Coronavirus : Il faut "qu'à la fin du mois tous nos salariés aient 100 % de leur net", demande la Fédération des particuliers employeurs de France

Pour les particuliers-employeurs qui ne peuvent assurer l'intégralité de la rémunération de leur salarié en mars, un dispositif d'aide va être mis en place avec le CESU. 

Article rédigé par franceinfo
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Les aides à domiciles permettent le maintien à domicile de nombreuses personnes âgées.  (ROMAIN PERROCHEAU / AFP)

Durement touchés par les mesures de confinement, les employés à domicile, qui travaillent beaucoup auprès des personnes âgées, risques de voir leurs ressources baisser. Il faut "que chacun fasse en sorte qu'à la fin du mois, tous nos salariés aient 100 % de leur net", demande vendredi 27 mars Marie-Béatrice Levaux, la présidente de la Fédération des particuliers employeurs de France, invitée de franceinfo. Elle incite les particuliers employeurs à maintenir la rémunération des salariés même s’ils ne peuvent pas venir travailler. Elle veut aussi des masques pour les assistantes de vie et assistantes maternelles afin qu'elles puissent continer de travailler.

franceinfo. Les employés à domicile peuvent-ils continuer à travailler ? 

Marie-Béatrice LevauxOn a près de 900 000 employeurs qui ont plus de 70 ans et qui ont nécessairement besoin, pour beaucoup, d'un accompagnement à domicile, et donc des salariés en particulier des assistants de vie auprès des personnes âgées ou en situation de handicap. Notre priorité, c'est que ces personnes puissent continuer de travailler et qu'elles puissent le faire en sécurité. Nous nous sommes mobilisés pour avoir accès aux masques pour cette population-là.

Nous avons également tout ce qui concerne l'accompagnement des jeunes enfants par les assistantes maternelles. Là aussi, nous avons une continuité nécessaire pour accompagner la solidarité nationale pour les populations qui travaillent aujourd'hui et qui ont besoin que leurs enfants soient gardés.

Et puis, évidemment, nous avons des situations où ce n'est pas possible, en particulier, pour la plupart des heures de ménage à domicile.

Pour les employés qui ne viennent plus travailler à domicile, doit-on continuer à les payer ?

Nous avons tenu à ce que, quand cela est possible, les particuliers pour ce mois de mars, qui ne sera pas totalement réalisé par leurs salariés, puissent assurer 100 % du net à la fin du mois. Ceux qui peuvent le faire le feront, ceux qui ont besoin de rentrer dans le dispositif, à partir de lundi et de mardi prochain sur le CESU, seront pris en charge par ce dispositif de chômage partiel adapté à notre secteur. Il restera 20 % à leur charge.

Je les incite beaucoup à faire 100 % du net à la fin du mois de mars et à garder ces 20 % comme un don solidaire lorsqu’ils auront accès à ce dispositif.

Vous arrivez à donner les informations à tout le secteur de l’emploi par les particuliers ?

Notre problème, c'est que ce sont 5 millions de personnes aujourd'hui, employeurs et salariés en France qui sont concernés. Il nous faut donc des campagnes de communication et d'information et d'accompagnement. On a mis en place une foire aux questions sur nos deux sites internet. On est actuellement aussi en train de mobiliser les politiques publiques locales, c'est-à-dire tous les élus locaux, parce que tout se passe évidemment au plus proche de la vie quotidienne des gens.

Il faut que les mairies, les conseils départementaux, les ARS, tous ces acteurs-là comprennent que pour maintenir les personnes âgées en situation de handicap à domicile, il faut que les assistantes de vie puissent travailler dans des conditions de sécurité.

Votre appel aux masques a été entendu ?

Il devrait y avoir une distribution pour les populations concernées avec un règlement, évidemment, tout le monde ne peut pas aller chercher un masque. Je maintiens cette volonté que la distribution encadrée des masques pour nos assistantes de vie soit à la pharmacie.

Nous avons besoin que ces salariés continuent à travailler. C'est majeur parce que sinon les personnes âgées partent en Ehpad et elles ne seront pas accueillies ou à l'hôpital et on sait qu'elles ne seront pas accueillies non plus. Donc, il faut vraiment qu’on soit solidaires de nos assistantes de vie, de nos assistantes maternelles et que tous les employeurs à domicile s'informent bien. 

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