Coronavirus : "Il y a aussi une guerre économique et financière", selon Bruno Le Maire, qui annonce des aides pour les entreprises et les salariés
Le coronavirus va plonger la France dans la récession en 2020, a estimé, mardi, le ministre de l'Economie.
"Elle sera violente." La lutte contre le coronavirus est "aussi une guerre économique et financière" qui sera "durable", a jugé, mardi 17 mars, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire. "Cette guerre, elle doit mobiliser toutes nos forces", a-t-il insisté au micro de RTL. Le ministre a annoncé un plan de soutien de 45 milliards d'euros pour les entreprises et les salariés, notamment via le report du paiement de toutes les charges fiscales et sociales dues par les entreprises.
Un fonds de solidarité de 1 milliard d'euros "minimum" sera aussi créé "pour les microentrepreneurs, pour les plus petites entreprises, pour les indépendants, qui ont moins d'un million de chiffre d'affaires" et qui "ont perdu, entre mars 2019 et mars 2020, 70% de leur chiffre d'affaires". "Nous voulons que la solidarité joue à plein", a insisté le ministre. "On va faire simple. On va faire massif et on va faire solidaire : 1 500 euros, c'est le tarif de base qui sera garanti sous forme forfaitaire à toute entreprise qui rentrerait dans ce champ", a-t-il détaillé. Ce fonds "est là pour apporter un filet de sécurité à tous ceux qui ne rentreraient pas dans le cadre des autres aides qui sont apportées", a-t-il ajouté.
Un recul de 1% du PIB prévu en 2020
Le coronavirus va plonger la France dans la récession en 2020, a également estimé le ministre de l'Economie. Il a précisé que le gouvernement tablait désormais sur un recul du produit intérieur brut (PIB) de 1%. Le gouvernement, qui doit présenter "dans quelques heures" un projet de loi de finances rectificatif, inscrira "comme prévision de croissance en 2020 -1%, c'est-à-dire une croissance négative", a affirmé Bruno Le Maire, ajoutant que ce chiffre était "provisoire".
Par ailleurs, le ministre de l'Economie a martelé qu'il n'y avait pas de risque de pénurie : "Je demande à chaque Français de s'approvisionner normalement, de ne pas faire de stocks comme si demain il devait y avoir une pénurie. Il n'y en aura pas, sauf si chacun se précipite pour faire des stocks. Il est également inutile de faire des réserves de cash."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.