Coronavirus : "J'ai la conviction que l'on met en place les bons gestes barrières", déclare le dirigeant de l'usine Toyota d'Onnaing, qui va rouvrir le 21 avril
La reprise de la production est critiquée notamment par les représentants de la CGT dans l'usine, qui parlent d'un "coup de couteau dans le dos de tous les soignants".
"J'ai la conviction que l'on met en place les bons gestes barrières", a déclaré samedi 11 avril sur franceinfo, Luciano Biondo, président de l'usine Toyota Motor manufacturing France, qui dirige l'usine d'Onnaing, près de Valenciennes (Nord). Arrêtée à la mi-mars, la production va reprendre mardi 21 avril dans cette usine où travaillent 4 500 salariés.
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"Depuis la mi-mars, nous avons travaillé avec les hôpitaux et nous avons compris et appris les gestes barrières", raconte Luciano Biondo. L'entreprise a notamment fait des dons de masques, de gel hydroalcoolique et fabriqué des visières. "Aujourd'hui, j'ai la conviction que tout ce que l'on a mis en place, et qu'on va partager avec nos représentants du personnel la semaine prochaine, sont les bons gestes barrières : des masques, du gel hydroalcoolique, des visières pour des postes de travail, la fermeture des restaurants, pas de distribution... Et plus encore, puisqu'on va distribuer aussi aux salariés des masques pour qu'ils puissent aussi être protégés lors de leurs achats personnels de première nécessité."
"Un coup de couteau"
La reprise de la production est critiquée notamment par les représentants de la CGT dans l'usine, qui parlent d'un "coup de couteau dans le dos de tous les soignants". Le dirigeant de l'usine d'Onnaing n'est pas d'accord : "aujourd'hui quand un responsable d'entreprise a la possibilité de garantir les mesures sanitaires, je pense que ce n'est pas un coup de couteau. Je pense que c'est un devoir pour l'entreprise, pour les salariés."
Luciano Biondo indique que l'usine doit lancer une nouvelle voiture en septembre, "il est impératif que nous puissions mener ce projet-là". "Au-delà de la partie économique, ce qui est important pour nous, c'est de préserver l'emploi. Suite à l'arrêt pour cette crise sanitaire, nous avons des salariés qui ont eu des contrats de travail qui sont arrivés à terme, nous avons souhaité garder ces contrats, donc notre objectif est vraiment de garder l'emploi et de maintenir l'emploi au meilleur niveau à plus de 4 500 salariés", souligne le dirigeant.
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