Coronavirus : l'hydroxychloroquine peut être "chance de plus", même s'il n'est pas un médicament "miracle", estime un membre de l’Académie de médecine
"Il faut se dépêcher de le proposer à ceux qui y croient", estime le professeur Marc Gentilini, membre de l’Académie de médecine et spécialiste en parasitologie.
"Je crois qu’il est normal d’envisager un médicament présenté comme ayant une chance d’être efficace", estime vendredi 10 avril sur franceinfo le Professeur Marc Gentilini, membre de l’Académie de médecine et spécialiste en parasitologie, à propos de l'utilisation de l'hydroxychloroquine pour les patients atteints du coronavirus Covid-19. "Il faut se dépêcher de le proposer à ceux qui y croient même s’il n’est pas, à mon avis, le médicament miracle présenté au début", ajoute-t-il. "Il peut être un médicament qui donne une chance de plus. C’est cela que nous ne voulons pas rater".
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L'hydroxychloroquine a été présentée comme un remède au Covid-19 par le professeur marseillais Didier Raoult mais elle "n’a pas démontré son efficacité in vivo", tempère le professeur Gentilini. Il faut donc attendre les résultats selon lui et "être très prudent dans la prescription de ce médicament".
En revanche, "prescrire ce médicament chez les malades qui sont en détresse respiratoire, c’est trop tard et cela n’a pas de valeur", considère le professeur Marc Gentilini. "On reproche au professeur Raoult de proposer ce médicament trop tôt chez les gens qui pourraient s’en sortir tous seuls. C’est vrai que 80% au moins des patients s’en sortent bien mais d’autres, ceux qui sont relativement jeunes, peuvent être atteints par cette infection et précipités vers des formes graves. Peut-être que dans ces cas-là, ce médicament peut freiner 'l'orage immunologique' qui arrive vers le 10ème jour."
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