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Coronavirus : la Chine admet des "lacunes" dans son système de santé

Les propos, tenus samedi par le vice-ministre Chinois de la Santé, interviennent au moment où les Etats-Unis reprochent à Pékin d'avoir dissimulé des informations et d'avoir mal géré la crise.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Li Bin, le vice-ministre chinois de la Santé, lors d'une conférence de presse à Pékin, la capitale chinoise, le 22 janvier 2020. (NOEL CELIS / AFP)

La Chine, premier pays touché par l'épidémie du nouveau coronavirus, a admis, samedi 9 mai, que le Covid-19 avait révélé des "lacunes" dans son système de santé et de prévention des maladies infectieuses. "La lutte contre l'épidémie de Covid-19 aura été un grand test pour le système et les capacités de gouvernance du pays", a concédé Li Bin, le vice-ministre chinois de la Santé.

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Xi Jinping, le président chinois, avait déjà utilisé, en février, le même vocabulaire. Mais les propos de samedi interviennent au moment où les Etats-Unis reprochent à Pékin d'avoir dissimulé des informations et d'avoir mal géré la crise. "Ça aurait pu être arrêté en Chine", a notamment affirmé Donald Trump en parlant de l'épidémie.

"Renforcement de la coopération internationale"

Li Bin a évoqué plusieurs pistes pour améliorer le système de santé chinois, dont la création d'un "commandement centralisé, unifié et efficace". Il a également évoqué une meilleure utilisation de l'intelligence artificielle et des mégadonnées pour anticiper les épidémies. Enfin, le ministère milite pour une amélioration des lois sur la santé ou encore "un renforcement de la coopération internationale".

La grande ville de Wuhan, où a été détecté le nouveau coronavirus, avait été particulièrement meurtrie. Le début de la crise y a été difficile : soignants confrontés à une maladie alors inconnue, hôpitaux surchargés contraints de refuser des patients, tests indisponibles, malades non détectés ou encore manque de matériel.

Plusieurs médecins de cette ville de 11 millions d'habitants, qui avaient donné l'alerte sur l'apparition d'un nouveau virus, avaient été interrogés par la police et accusés de propager "des rumeurs".

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