Coronavirus : la Chine dément toute "dissimulation" dans son bilan de l'épidémie
Plusieurs pays occidentaux, dont la France, ont critiqué la gestion de la crise par le régime de Pékin et émettent des doutes sur la pertinence des chiffres officiels.
"Il n'y a jamais eu aucune dissimulation et nous n'autoriserons jamais aucune dissimulation." C'est avec ces mots que le ministère chinois des Affaires étrangères tente de mettre les choses au clair, vendredi 17 avril, alors que plusieurs dirigeants occidentaux s'interrogent de plus en plus sur l'attitude de Pékin dans sa gestion de l'épidémie de coronavirus.
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Comme Emmanuel Macron. Dans une interview au Financial Times (en anglais et payant), publiée jeudi, le président français met en cause le manque de transparence de Pékin. "Clairement, des choses se sont produites que nous ne savons pas", affirme-t-il notamment.
Le voisin britannique a aussi quelques doutes. Son ministre des Affaires étrangères estime que Pékin devrait répondre à des "questions difficiles concernant l'apparition du virus et pourquoi il n'a pas pu être stoppé plus tôt". Quant à l'administration américaine, elle accuse depuis des semaines le régime communiste d'avoir "dissimulé" la gravité de l'épidémie.
Pékin reconnaît "des retards" et "des omissions"
Vantant la "réponse (...) irréprochable" de son pays à cette crise sanitaire, Zhao Lijian, le ministre des Affaires étrangères chinois, a cependant reconnu "des retards" et "des omissions" dans l'enregistrement des décès peu après que la mairie de Wuhan a créé la surprise en révisant à la hausse son nombre de morts.
Elle a annoncé 1 290 morts supplémentaires tout en expliquant leur non comptabilisation initiale par le fait qu'ils étaient décédés chez eux et non à l'hôpital. Un nouveau décompte porte à ce jour à 4 632 le bilan des décès enregistré dans le pays le plus peuplé du monde. Un chiffre qui reste très en deçà de certaines estimations.
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