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Coronavirus : la justice rejette la demande de la CGT, qui réclamait la fermeture des rayons non essentiels dans un hypermarché Carrefour

Le tribunal appuie sa décision sur la mesure prise par l'Etat de maintenir ouverts les hypermarchés pendant le confinement, sans restriction sur le type de produits pouvant y être achetés. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Vue du logo de Carrefour sur le toit d'un hypermarché. (PASCAL GUYOT / AFP)

Le tribunal judiciaire de Lille a rejeté vendredi 24 avril la demande de la CGT, qui réclamait la fermeture des rayons non essentiels dans un hypermarché Carrefour de Lomme (Nord) pour protéger les salariés pendant l'épidémie de Covid-19, indique le syndicat dans un communiqué.

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La décision du tribunal, que franceinfo a pu consulter, indique qu'il n'existe pas de "liste exhaustive de ce qui représente les achats de première nécessité". Elle souligne également que l'Etat a "dressé une liste des établissements autorisés à rester ouverts. Parmi ces établissements figurent les hypermarchés, sans qu'aucune restriction ne soit faite quant aux achats pouvant être effectués dans ce type d'établissement."

"Le chiffre d'affaires" prime sur "la santé des salariés", déplore la CGT

Pour la justice, "il ressort de ces éléments qu'il n'est pas démontré que l'ouverture des rayons autres que l'alimentaire, l'hygiène, la parapharmacie et la papeterie serait illégale, qu'elle exposerait davantage les salariés du magasin Carrefour Lomme au Covid-19 et qu'il y aurait ainsi urgence ou trouble manifestement illicite justifiant d'ordonner la fermeture des rayons autres que ceux cités."

La CGT Commerce et Service avait assigné devant le tribunal judiciaire Carrefour Hypermarché, la semaine précédente. L'audience s'est tenue lundi 20 avril. Pour le syndicat, le tribunal judiciaire de Lille "a jugé bon que le profit et le chiffre d'affaires valaient mieux que la santé et la vie des travailleurs." "Cette décision prouve encore une fois la valeur accordée aux travailleurs, que l'on sacrifie allègrement et sans scrupule." Sollicité par franceinfo, Carrefour indique prendre acte de la décision, mais ne souhaite pas faire de commentaire.

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