Coronavirus : le gouvernement propose de décaler le référendum sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie d'un mois, au 4 octobre
Le scrutin était censé se tenir le 6 septembre. Ce report doit "garantir le caractère irréprochable de l'organisation du référendum", explique Matignon.
L'épidémie de coronavirus bouscule aussi le référendum sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie. En raison des difficultés logistiques, le gouvernement propose de décaler le scrutin d'un mois, le 4 octobre, au lieu du 6 septembre, sa date initiale.
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"Dans le souci de garantir le caractère irréprochable de l'organisation du référendum", le Premier ministre a transmis, samedi 30 mai, un projet de décret avec cette nouvelle date aux présidents du gouvernement et du congrès de Nouvelle-Calédonie pour avis consultatif sous 15 jours, selon un communiqué de Matignon. Le texte devrait être présenté en Conseil des ministres dans la deuxième quinzaine de juin, l'Etat fixant la date du référendum.
Car même si "les opérations de préparation du référendum ont été poursuivies" pendant la crise sanitaire, "un risque demeure sur l'encadrement des procédures de vote", explique Matignon. "Notre capacité à réunir 250 candidatures pour les observateurs nationaux et internationaux, et à les acheminer en Nouvelle-Calédonie dans des délais compatibles avec les trois semaines de quarantaine requises à ce jour" pour chaque arrivant en Nouvelle-Calédonie "n'est pas assurée".
Sujet sensible
Après le premier référendum, qui s'est tenu le 4 novembre 2018 et a vu la victoire du "non" à l'indépendance (56,7%), la date d'un deuxième référendum avait été fixée par le Premier ministre au 6 septembre 2020, moins de deux ans après le premier, comme prévu par l'accord de Nouméa qui organise la décolonisation progressive de l'archipel.
Sujet hautement sensible, cette date avait été arrêtée après de longues heures de discussions entre leaders indépendantistes et non indépendantistes, en octobre dernier. Déjà à ce moment-là, la difficulté à acheminer les délégués de la commission de contrôle avait conduit le Premier ministre à choisir le 6 septembre plutôt qu'une date fin août.
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