Coronavirus : le spectre de la grippe espagnole
Le coronavirus a beaucoup de points communs avec la grippe espagnole, cette maladie qui a décimé la population à travers le monde au début du XXe siècle.
On espère qu'on n’en arrivera pas à de tels chiffres. Reste que des points communs existent. Des centaines de malades dans un hôpital militaire de fortune et une infirmière exténuée. En mars 1918 débutait l’épidémie de grippe espagnole à Fort Riley, au Kansas (Etats-Unis). L’armée américaine s’y entraîne pour aller soutenir ses alliés français et britanniques en guerre. Les soldats sont pris d’un mystérieux mal : fièvre, maux de tête, courbatures. 1 100 militaires sont hospitalisés. 38 mourront. Une mortalité faible, mais une contagion rapide.
50 millions de morts
La communauté médicale estime qu’il s’agit juste d’une mauvaise grippe. En avril, les militaires américains débarquent en Europe et ramènent le virus avec eux. Sur le front, des milliers de soldats français tombent malades et sont terrassés sous les yeux de médecins démunis. L’histoire retiendra que le virus venait certainement d’Asie, que le patient zéro a été détecté au Kansas et que la grippe espagnole, appelée ainsi parce que l’Espagne, neutre, était le seul pays à ne pas censurer les statistiques en cette période de guerre. Au total, l'épidémie a fait près de 50 millions de morts en un an.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.