Coronavirus : les écoles ne rouvriront pas lundi, affirme la maire de Fleury-les-Aubrais après la découverte d'un foyer de contamination dans un abattoir
"Il était exclu de ne pas réagir", explique l'élue sur franceinfo après la découverte, vendredi, de 34 cas positif de Covid-19 dans l'abattoir de cette commune du Loiret.
"C'est une très mauvaise nouvelle", déplore Marie-Agnès Linguet, maire de Fleury-les-Aubrais dans le Loiret, après la découverte vendredi 15 mai de 34 cas positifs de Covid-19 dans l'abattoir de la commune. En conséquence, l'élue déclare dimanche 17 mai sur franceinfo que les écoles ne rouvriront pas lundi à Fleury-les-Aubrais. "Il était exclu de ne pas réagir. Nous avons consulté toute l'après-midi avec le préfet, le directeur académique, l'inspectrice et l'ARS", affirme-t-elle.
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franceinfo : Les écoles de Fleury ne pourront pas rouvrir demain matin ?
Marie-Agnès Linguet : Non. Je viens de prendre la décision puisque je crois qu'il faut absolument s'adapter à la situation. Je vois bien que ça a provoqué de l'émoi, de l'inquiétude, de la peur, parmi ma population. Je crois qu'il était exclu de ne pas réagir. Nous avons consulté toute l'après-midi avec le préfet, le directeur académique, l'inspectrice et l'ARS. J'ai considéré que nous n'étions pas en capacité de garantir que les enfants qui fréquentaient nos écoles seraient en capacité de ne pas être en contact avec, éventuellement un enfant qui serait un cas-contact lié aux infections découvertes dans les abattoirs. C'est une très mauvaise nouvelle.
Vos écoles avaient déjà rouvert la semaine dernière ?
Elles avaient déjà rouvert, c'est un projet qui me tenait à cœur parce que je pense que les maires ont un rôle d'amortisseur social et que l'école républicaine est un vecteur important pour que nos enfants reprennent un peu de liberté, un peu de souffle. Qu'ils redeviennent élèves.
Pour vous c'est nécesaire de tester 400 personnes ? Une mesure "considérable" selon l'ARS ?
Il faut être à la hauteur de l'événement. Nous travaillons en étroite collaboration. Ils ne font rien qui ne corresponde à la situation. Hors, aujourd'hui, nous sommes obligés de le faire. 34 cas, c'est considérable.
Sait-on comment les salariés de cet abattoir ont pu être contaminés ?
L'ARS est en train de procéder à une enquête. Il faut remonter le fil, c'est technique et médical et il ne m'appartient pas en tant qu'élue de m'exprimer sur ces éléments.
L'abattoir va rester fermé jusqu'au 25 mai. Les emplois salariés de la société sont menacés ?
Je m'inquiète pour eux et leur emploi. C'est un véritable sujet. Cette crise sanitaire va être doublée d'une crise économique, d'une crise sociale, et je suis à l'écoute des salariés. Ils s'inquiètent et je le comprends pertinemment. Nous avons des obligations sanitaires qui font que nous n'avons pas d'autre choix mais c'est un coup très dur pour cette entreprise.
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