Coronavirus : les soignants confrontés à la peur de la population
Chaque soir, les soignants sont applaudis aux fenêtres, et des réseaux de solidarité se sont même organisés pour les aider. Pourtant, certains se considèrent comme des pestiférés, rejetés par leurs voisins.
À Antibes, une infirmière a été sommée de ne pas toucher les portes des parties communes de son immeuble, voire de déménager ailleurs pour les prochains jours. Un courrier anonyme, glaçant, lui a été envoyé, un de plus. Depuis quelque temps, beaucoup de professionnels de santé font le même constat : celui d’une peur diffuse d’une partie de la population, face à des infirmières et des médecins en contact quotidien avec des patients atteints du Covid-19.
"On ne comprend plus très bien"
"On a besoin plutôt de soutien, d’encouragement. C’est très sympa de nous applaudir, mais si à côté de ça, on a des mots très malveillants dans nos boites aux lettres ou sur nos pare-brises, on ne comprend plus très bien", affirme l’infirmière d’Antibes. Un autre soignant de la ville a reçu à son cabinet une lettre du syndicat de copropriété, lui demandant d’envisager la fermeture de son local. Un courrier qu’il juge scandaleux.
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