Coronavirus : l’État au secours des entreprises
L’activité économique a plongé de 32% en mars et 27% en avril. L’État tente de limiter les dégâts. L’analyse d’Étienne Lefebvre, rédacteur en chef aux "Échos", dans le JT du soir de franceinfo mardi 12 mai.
Les patronats allemands, français et italiens demandent ensemble des fonds pour la relance à l’Union européenne. "En période de crise, c’est un grand classique de voir les entreprises appeler l’État au secours. Les États avaient déjà été le dernier recours des banques en 2008. Là, c’est une crise sanitaire où l’État impose l’arrêt de l’économie, ce qui accroit sa responsabilité, et il fixe les règles de la reprise. L’État est partout", décrit Étienne Lefebvre, rédacteur en chef aux Échos.
Le journaliste voit deux phases dans cette crise : "l'urgence d’abord, où l'État a évité les faillites à fonds perdus, puis maintenant les aides ciblées avec des conditions environnementales pour Air France pour exemple ou des demandes de relocalisations dans l’industrie automobile."
"L'État s'appauvrit"
"Le pire de la crise est devant nous", estime Étienne Lefebvre. "L’État va sortir son carnet de chèque pendant des mois encore. Quand l’État va s’inviter au capital de certaines entreprises, il va avoir un droit de regard. Il est de retour aux manettes, mais il s’appauvrit. Il faudra une réponse européenne."
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