Coronavirus : "On nous a mis en danger avec une maladie potentiellement mortelle", confie un marin du Charles-de-Gaulle
Un marin du "Charles-de-Gaulle" brise le silence et raconte à France 2 l'épidémie de Covid-19 qui a frappé le porte-avions.
C'est une parole rare, car non autorisée, sur ce qu'il s'est passé sur le porte-avions Charles-de-Gaulle, où plus de 1.000 marins ont été contaminés par le coronavirus. L'un d'entre-eux brise le silence et critique certaines décisions de la hiérarchie. Touché par le virus, il ressent les premiers symptômes début avril, avec une perte du goût et de l'odorat. 50 personnes sont confinées sur le porte-avions mais pas lui. Il garde son poste, avec la promiscuité qu'impose le travail sur un bateau de guerre. "Je suis en colère contre la marine en général", confie le marin, visage masqué et voix trafiquée pour maintenir son anonymat.
Un relâchement des gestes barrière
"On nous a mis en danger avec une maladie potentiellement mortelle", assure-t-il. Mais il n'en veut pas au commandant du navire, qui aurait fait remonter les informations à la hiérarchie. Et c'est à Brest (Finistère) que la contamination aurait eu lieu, lors d'une escale. "Je suis sorti avec des collègues dans des bars. Forcément on côtoie des gens", raconte-t-il. Si les gestes barrières ont été mis en place, un relâchement a été constaté après 14 jours, avec notamment l'organisation d'un concert à bord.
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