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Coronavirus : "Personne n'imagine qu'on ait un vaccin avant 12 ou 18 mois", prévient le Pr William Dab

L'épidémiologiste, ancien directeur général de la Santé, indique sur franceinfo qu'il est "assez confiant que des solutions vaccinales vont être trouvées" mais, pour lui, le problème viendra plutôt de l'industrialisation du vaccin.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Le Pr William Dab invite à penser à "une solution mondiale". Ici, un laboratoire de recherche sur le Covid-19 à Belo Horizonte, au Brésil. (DOUGLAS MAGNO / AFP)

L'épidémie de coronavirus continue de se propager à travers le monde. De nombreux pays, dont la France, sont à la recherche d'un vaccin contre le Covid-19. "Personne n'imagine qu'on ait un vaccin  avant 12 ou 18 mois", déclare mardi a déclaré ce mardi sur franceinfo le professeur William Dab, ancien directeur général de la Santé, épidémiologiste.

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"On a une force de frappe biologique qui est remarquable", souligne William Dab, ajoutant qu'il est "assez confiant que des solutions vaccinales vont être trouvées". Mais, pour lui, le problème viendra plutôt de l'industrialisation du vaccin. "Je ne suis pas sûr qu'on aura l'appareil industriel qui permettra de produire rapidement, 5, 6, 7 milliards de doses de vaccin, explique-t-il. Il y aura une mobilisation importante, mais personne n'imagine qu'on ait un vaccin avant 12 ou 18 mois."

"Les seules ressources françaises ne suffiront pas"

En France, "nous avons des grosses plateformes de production de vaccins contre la grippe, nous avons encore de très gros industriels dans le domaine biopharmaceutique, que ce soit Mérieux, que ce soit Sanofi, donc nous sommes plutôt bien placés dans cette compétition mais les seules ressources françaises ne suffiront pas", a jugé l'épidémiologiste.

Il ne faut pas que des pays dans le monde soient oubliés, a alerté William Dab. "Il faudra construire des usines et, espérons-le, des usines construites sous gouvernance internationale. Parce que, quand on pense à l'avenir, la pire des choses c'est que les pays riches trouvent les moyens de se protéger et que les pays pauvres soient sacrifiés. Il faut penser à une solution mondiale face à cette pandémie et ne pas penser que chaque pays va trouver sa solution dans son coin."

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