Couvre-feu : "Il y aura une transition, on devra faire preuve de pédagogie" pour le faire respecter, reconnaît le secrétaire général de l'Unsa police
Selon Olivier Varlet, secrétaire général du syndicat Unsa police, pour que le couvre-feu soit une réussite, il faudra "l'adhésion des citoyens".
"Il y aura une transition, on devra faire preuve de pédagogie" pour faire respecter le couvre-feu dans les métropoles concernées, explique Olivier Varlet, secrétaire général du syndicat Unsa police jeudi 15 octobre sur franceinfo, après l'annonce mercredi 14 octobre par Emmanuel Macron d'un couvre-feu à partir de samedi 17 octobre minuit dans 8 métropoles ainsi que Paris et l'Île-de-France pour lutter contre le Covid-19.
"Ce n'est pas le tout répressif qui va fonctionner", veut croire Olivier Varlet, même si, insiste-t-il, "On voit la hauteur des sanctions, qui est quand même assez conséquente, surtout en cas de récidive." Le secrétaire général du syndicat Unsa police note que "les policiers, évidemment, vont avoir un temps d'information auprès de la population avant de rentrer dans un deuxième temps, qui sera obligatoirement celui de l'utilisation des amendes pour faire respecter ce couvre-feu."
Une mission de plus pour les "nuiteux", ces policiers qui travaillent de nuit
Olivier Varlet estime qu'aujourd'hui, "les forces de l'ordre sont sur-utilisées, et que forcément, cette mission-là va alourdir considérablement le travail sur cette plage-là", surtout, dit le syndicaliste, que c'est sur cette plage que les "nuiteux rentrent en action et c'est sur cette plage-là qu'on a le moins d'effectifs qui sont disponibles pour cette mission", note Oliver Varlet.
Concernant la réussite du couvre-feu, le secrétaire général de l'Unsa police affirme que "les policiers à eux seuls ne feront pas que ce couvre-feu sera une réussite ou pas", et appelle à "l'adhésion des citoyens à ce dispositif". Enfin, Olivier Varlet craint les exemptions, autrement dit les exceptions qui permettraient à certains de sortir quand même passées 21h, comme la nécessité de sortir un animal, ou de rendre visite à un proche dépendant : "Ce qui est le plus compliqué pour nous, c'est de faire la part des choses entre les vraies exemptions et les fausses exemptions : c'est surtout ça la difficulté" estime le syndicaliste.
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