Covid-19 : avec Omicron, l'hôpital public va "tanguer" en janvier, avertit Martin Hirsch
Le directeur général de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris anticipe, dans une interview aux "Echos", une désorganisation du système de santé de la capitale durant les prochaines semaines.
C'est un avertissement sur la menace d'Omicron dans les semaines à venir : "Ça va tanguer" en janvier dans les hôpitaux sous l'effet de la pénurie de soignants atteints par le Covid-19 et de la flambée épidémique, a prévenu jeudi 30 décembre Martin Hirsch. Le directeur général de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) s'est exprimé dans une interview aux Echos sur la dangerosité de ce nouveau variant.
Alors que le variant Delta continue "d'entraîner de nombreuses admissions", la vague Omicron, souche plus contagieuse selon l'OMS, monte en puissance. Si les formes sont plutôt "légères", "nous constatons qu'il frappe déjà un grand nombre de soignants, (...) le taux d'absentéisme augmente fortement, avec des arrêts maladie qui se multiplient et aucune équipe complète", alerte Martin Hirsch.
Une période de "15 jours cruciaux"
La comparaison avec l'Angleterre, où l'épidémie a quelques jours d'avance sur la France, est frappante : "Avec Omicron, 25% de leurs soignants avaient été arrêtés. Cela n'a plus rien à voir avec la première vague", marquée par un absentéisme autour de 11%, souligne-t-il.
C'est "un peu comme si Omicron menaçait de retirer 1 000 à 1 500 infirmiers de nos établissements - sachant qu'il en manque déjà autant", résume-t-il, parlant de "15 jours cruciaux". Cela entraînera des déprogrammations supplémentaires, "en chirurgie comme en médecine, sauf indications vitales et transplantations". Une consigne ministérielle prévoit déjà, pour éviter la pénurie, que les soignants "positifs mais asymptomatiques" continuent de travailler.
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