Covid-19 : "Dans les transports en commun, il faudrait que les gens portent le masque", estime le professeur Rémi Salomon
Face à la recrudescence des hospitalisations, le président de la Conférence des présidents de la Commission médicale d'établissement des CHU appelle "à peu près tout le monde" à aller "se faire vacciner".
"Dans les transports en commun, il faudrait que les gens portent le masque", car c'est "là où on est nombreux, dans les espaces confinés, que le Covid-19 se transmet le plus", affirme sur franceinfo jeudi 8 décembre le professeur Rémi Salomon, président de la Conférence des présidents de la Commission médicale d'établissement des CHU, alors que le nombre d'hospitalisations de personnes infectées continue d'augmenter. "Est-ce qu'il faut l'obliger ? Ce n'est pas à moi de le dire", dit-il.
Pour lutter contre le Covid-19, "il faut qu'à peu près tout le monde aille se faire vacciner", affirme Rémi Salomon. La vaccination est préconisée pour les publics les plus fragiles mais est en effet recommandée pour les personnes vivant dans l'entourage ou en contact régulier avec des personnes immunodéprimées ou vulnérables peuvent bénéficier d'un rappel.
"Le vaccin, ça marche très bien contre les formes graves. Par contre l'immunité s'épuise avec le temps. Il faut revacciner", insiste Rémi Salomon. "Il faut que tout le monde aille se faire vacciner." pic.twitter.com/vnhp2sjvcf
— franceinfo (@franceinfo) December 8, 2022
"L'immunité acquise, soit par le vaccin, soit quand on a fait une infection, s'épuise avec le temps", rappelle Rémi Salomon. De ce fait, " notamment chez les sujets les plus âgés, il faut revacciner six mois après" une injection ou une contamination. Pour les plus de 80 ans, c'est "trois mois après", précise-t-il. "C'est important de le faire, notamment chez les sujets âgés, mais pas uniquement", ajoute le professeur, car "quand on se vaccine, on diminue le risque de faire un Covid et du coup de le transmettre à celui que l'on peut croiser et qui lui pourrait faire une forme grave".
La bronchiolite, "en pleine vague épidémique"
Le Covid n'est pas le seul sujet de préoccupation de Rémi Salomo,. "On est encore en pleine vague épidémique de bronchiolite", rappelle-t-il. "On a eu déjà des hivers, dans le passé, qui ont été durs" mais "celui-là est particulièrement dur". En effet, "on a beaucoup plus de patients hospitalisés que les deux années précédentes", observe-t-il.
Pour lutter contre la bronchiolite, poursuit le professeur, il faut observer "les mêmes gestes barrière que pour le Covid". Par exemple, "dès la naissance, il faut protéger le bébé en étant attentif à porter le masque si on est enrhumé". Il invite aussi à redoubler de vigilance, dans les réunions de famille : "Là il va y avoir les fêtes, il faut faire attention".
Le retour des soignants non-vaccinés n'est pas "la solution"
Aux épidémies de Covid et de bronchiolite en cours, il faut ajouter celle de la grippe. "On a une période qui est particulièrement compliquée" à l'hôpital, déplore Rémi Salomon. C'est le cas " depuis quelques semaines" et ça va durer "probablement encore quelques semaines". "Les virus ont moins circulé les deux hivers précédents, et donc on s'est probablement un peu moins immunisés", explique-t-il.
Si l'hôpital "manque de personnel", réintégrer les soignants non vaccinés, comme le souhaitent La France insoumise ou encore le Rassemblement national "n'apportera absolument pas la solution à la question du manque de soignants", juge le président de la Conférence des présidents de la Commission médicale d'établissement des CHU. "Dans les hôpitaux, on n’en parle pas, ça concerne très peu de monde", affirme-t-il.
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