Covid-19 : des députés remettent la blouse blanche pour aider à l’hôpital ou à l’Ehpad
Soigner, vacciner, alerter... Des députés ont décidé de privilégier le terrain pour lutter contre l'épidémie.
Il n'est pas rare que des députés cumulent leur mandat avec une activité professionnelle. En cette période de crise sanitaire du Covid-19, les députés issus du monde médical sont un lien utile entre la décision politique et la réalité du terrain.
Comme Caroline Fiat, députée La France Insoumise : "Hélas, parfois je rencontre des gens de ma circonscription en tant que patient. Du coup, il me voit comme députée aide-soignante." Elle travaille de nuit au CHRU de Nancy. Un lien direct dans le monde réel qui conforte l'élue de Meurthe-et-Moselle dans son combat politique.
"Cela fait trois ans que je crie des mêmes certitudes, que je demande des moyens pour les soignants et pour les établissements de santé, que je témoigne et que je crie des vérités."
Caroline Fiat, députée La France Insoumiseà franceinfo
Philippe Chalumeau, député LREM d'Indre-et-Loire, est actuellement très occupé. Il va assister à la campagne de vaccination : "Elle démarre la semaine prochaine dans un Ehpad où je travaille. Je serai donc aux premières loges car je vais vacciner des retraités." Ce médecin à Tours, doit aussi faire face aux polémiques autour de cette campagne : "C’est ça qui est compliqué à gérer si vous voulez, l’impatience. Les gens aujourd’hui veulent se faire vacciner. Et puis ils en ont marre de ce confinement. Ils ont envie de revivre et puis on peut les comprendre". Un éventuel troisième confinement ne devrait pas améliorer cette morosité ambiante.
"L’impression d’être plus utile en circonscription qu’à Paris"
Il n'est pas médecin mais Patrick Vignal, député LREM de l'Hérault, sent bien qu'en ce moment, sa place n'est pas à l'Assemblée nationale : "J’ai l’impression d’être plus utile en circonscription qu’à Paris, surtout en ce moment." Bruno Bonnell, lui aussi député de la majorité, dans le Rhône, visite régulièrement le médipole de Villeurbanne, plus grand centre hospitalier privé de France. Il est à l'affût de ce qu'il appelle "les signaux faibles" . "Il y a quelques jours, on m’a parlé d’un sentiment de recrudescence des arrivées de malades du Covid-19 à l’hôpital. Et c’est vrai, on l'a vu dans les chiffres après. Mais ça permet d’alerter, et disant que dans certaines zones, le virus est très contagieux" conclut le député Bruno Bonnell.
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