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Covid-19 : deux députés se rebellent contre une règle à l'Assemblée qui les empêche de travailler en visioconférence

L'élu MoDem Louis Bourlanges s'est indigné que le travail législatif ne puisse plus se faire en visioconférence, alors que de nouvelles mesures sanitaires ont été annoncées mardi au Palais Bourbon. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'Assemblée nationale, à Paris, le 8 juin 2020.  (BERNARD JAUBERT / ONLY FRANCE / AFP)

Un député qui jette son masque de rage, un autre qui dénonce une "hystérie Covid: la scène s'est déroulée à l'Assemblée nationale, mercredi 14 octobre. Jean-Louis Bourlanges (MoDem) et Christian Hutin (app. PS) se sont vivement élevés contre une règle sanitaire instaurée à l'Assemblée nationale les privant de visioconférence, en pleine commission des Affaires étrangères. Louis Bourlanges a contesté que le travail législatif ne puisse plus s'y faire en visioconférence. "C'est une véritable aberration (...) Ça veut dire qu'on exclut tous ceux à qui le gouvernement recommande de ne pas prendre le risque du présentiel", a dénoncé l'élu des Hauts-de-Seine, membre de la majorité.

"C'est une décision de la conférence des présidents" de l'Assemblée prise mardi, où sont représentés tous les groupes politiques, lui a rétorqué Isabelle Rauch (LREM). "On nous impose des choses par des autorités indues" et "c'est inconstitutionnel", s'est alors emporté l'élu MoDem, enlevant son masque et quittant momentanément la salle.

Par la suite, l'élu du Nord Christian Hutin a rebondi, assurant qu'"il est temps que l'ensemble des députés de cette assemblée commence à réagir". "Il faut qu'ils arrêtent avec leur hystérie Covid...", a-t-il plaidé. 

Une nouvelle salve de dispositions sanitaires 

Dans un courrier à ses collègues de la commission des Affaires étrangères qu'a pu consulter l'AFP, Louis Bourlanges enfonce le clou : les décisions qu'il pointe "portent gravement atteinte aux droits des parlementaires tels qu'ils sont fixés par la loi et par le règlement de l'Assemblée nationale". Il y remet en question la légitimité de la conférence des présidents à statuer sur ces questions, en lieu et place du bureau de l'Assemblée, sa plus haute instance collégiale.

L'Assemblée nationale a pris mardi une nouvelle salve de dispositions sanitaires, dont la demi-jauge obligatoire en commission comme dans l'hémicycle, alors que Paris est en zone d'alerte maximale depuis une semaine et que de nouvelles mesures doivent être annoncées mercredi soir par Emmanuel Macron.

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